Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/182

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M. E.-Z. Massicotte a parlé à plusieurs reprises d’un Gilles Papin qui fut d’abord dans le commerce puis arpenteur dans la région de Montréal. Ce Gilles Papin eut deux ou trois fils de ses deux mariages. Nous croyons que le garde-magasin de Montréal fut un des fils Papin.

La charge de garde-magasin par sa fonction même et par les rapports qu’elle favorisait entre l’employé du Roi et les marchands préparait bien au commerce. La plupart des gardes-magasins qui restèrent au pays après la Conquête se mirent dans le commerce et plusieurs y réussirent assez bien. L’ancien garde-magasin Joseph Papin ouvrit un magasin à Montréal et y fit de bonnes affaires.

En 1763, Joseph Papin ne répondit pas à la convocation du Châtelet et le tribunal déclara qu’il serait plus amplement informé sur les faits qu’on lui reprochait.

On comprend que Papin ne fut pas pressé de révéler son identité puisque à peu près dans le même temps où on le réclamait à Paris pour subir un procès il soumettait devant une cour canadienne instituée à cette fin une réclamation pour une somme de 19,726 livres d’ordonnances et de lettres de change qu’il prétendait lui être dues par l’ancienne administration française.

Un de ses frères, Pierre Papin, réclamait à la même source pour une valeur de 5,481 livres.