Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/190

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Saint-Frédéric, mais, évidemment, il y commit de graves irrégularités puisque sept ans plus tard, en 1763, il fut un des accusés du Châtelet de Paris.

Hautraye ne se présenta pas devant le tribunal, et, celui-ci le condamna à être banni de Paris pendant cinq années et à payer une amende de cinquante livres pour avoir reçu des présents, signé de faux états, fabriqué et signé de faux états de vivres non fournis et non payés.

La condamnation ne portait pas à conséquence puisque Hautraye était resté au Canada, et la justice française ne pouvait l’atteindre ici.

Hautraye avait épousé à Québec, le 9 janvier 1753, Marie-Marguerite-Claire fille de Jean-Gabriel Debuire et de Marguerite Leroux, et veuve de Noël Buteau, Il épousa ensuite, à Montréal, le 26 novembre 1759, Marie-Françoise Viger, fille de Charles Viger…

Après la Conquête, soit en 1765, Hautraye recevait une commission de notaire et se fixait à Laprairie,

En 1767, Hautraye transportait ses pénates à Saint-Antoine-sur-Richelieu, mais, en 1773, il revenait à Laprairie et, l’année suivante, s’installait au village voisin de Saint-Philippe. Il y signa son dernier acte à la fin de décembre de 1776. Il décéda en janvier 1777, et fut inhumé dans l’église de cette paroisse.[1]

  1. Notes de M. Jean-Jacques Lefebvre, archiviste en chef au Palais de justice de Montréal.