Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mandant du fort Chambly, enfin, les nommés Boileau et Paradis, habitants de cette paroisse ; ces derniers paraissaient seuls comme entrepreneurs… »[1]

Le nommé Sacquespée


Nos registres de l’état civil ont orthographié peut-être de cinq ou six manières différentes le nom de cet officier des troupes de la marine. M. de Saquespée orthographiait son nom « Desacquespée ». Cette famille de vieille noblesse est inscrite à l’Armorial de France et celui-ci la nomme de Sacquespée de Voixpreux. Ceci ne diffère guère de la façon de signer de l’officier qui nous intéresse.

Nous savons que Joachim de Sacquespée, sieur de Voixpreux, était le fils de messire Philippe de Sacquespée, chevalier de l’ordre militaire de Saint Louis, et capitaine de cavalerie dans le régiment de commissaire général (sic) et de défunte Marguerite Tresson. L’acte de son mariage enregistré à Longueuil ne dit pas d’où il était en France.

Dans une pièce judiciaire datée du 29 juillet 1730, le curé Lefebvre, célèbre pour ses démêlés avec Madeleine de Verchères, déclare que Joachim de Sacquespée sieur de Voixpreux, âgé de 29 ans, arrivé ici comme cadet dans les troupes, s’est marié à la gaumine, « délit pour lequel le gouverneur de

  1. Rapport de l’Archiviste 1924-25, p. 136.