Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/241

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une lettre de M. Landrière des Bordes à M. de Léry.[1]

D’après le même M. Fauteux, Vergor eut une nombreuse famille, qui, après la Conquête, suivit son chef en France.[2]

Le sieur de C. ou M. de Courville qui connaissait bien Louis Du Chambon de Vergor a tracé un portrait peu flatteur de cet incapable :

« Cet officier, dit-il, était sans esprit et sans éducation ; sa figure même était déplaisante ; il était avare à l’excès et à tous égards incapable de remplir les deux postes (commandant de Beauséjour et préposé aux finances de l’Acadie), on ne pouvait comprendre comment l’intendant Bigot l’avait admis à sa faveur, et le titre sur lequel on fondait dans le public cette amitié ne faisait honneur ni à l’un ni à l’autre ; on prétendait que l’intendant était galant, il devait de la reconnaissance à cet officier, et comme il devait passer en France — où, effectivement, il alla — et qu’il ne comptait pas revenir au Canada, il était flatté de procurer à Vergor les moyens de s’enrichir… »

  1. Daniel, Famille de Lery, p. 88.
  2. Bulletin des Recherches Historiques, 1940, pp. 267 et seq. ; P.-G. Roy, Les Petites choses de notre histoire, 7e série, p. 135.