Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/263

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Bureau des colonies pendant dix ans, M. de Villers en avait pris de particulières sur l’administration de la colonie au Bureau des Comptes.

Le même jour, le président du Conseil de Marine priait M. de Ruis de laisser à M. de Villers, en attendant de s’embarquer pour le Canada, toutes les chances possibles de se renseigner sur l’administration de la Nouvelle-France.

M. de Villers s’embarqua pour la Nouvelle-France dès le printemps de 1756.

Au départ de M. Varin, contrôleur de la marine, pour la France en 1757, M. Martel de Saint-Antoine, l’avait temporairement remplacé. Mais Bigot, qui voulait donner cette charge à Villers, le nomma par simple lettre.

Villers ne reçut pas de lettre de nomination du Roi. Il agit comme contrôleur de la marine sur la simple nomination de Bigot jusqu’à la fin du régime français.

Bigot avait demandé pour son protégé la charge de conseiller au Conseil Supérieur, que Varin avait occupé de 1733 à son départ. Le ministre lui écrivait le 1er avril 1757, qu’il n’avait pas d’objections à remplacer Varin par Villers mais il ajoutait qu’il ne lui donnerait la commission que s’il s’acquittait convenablement de ses fonctions.

M. de Villers ne présenta pas ces lettres de nomination au Conseil Supérieur. Ce qui nous permet de supposer que le ministre connaissait ses