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jet ; cependant ces gens-là refusaient à d’honnêtes gens des effets qui les auraient mis à l’abri de la plus grande misère, et n’auraient été que la récompense de leurs travaux. Ensuite de ces vols on fit un inventaire que le garde-magasin ne voulut pas signer, alléguant qu’il ne pouvait justifier un juste emploi des manques ».[1]

Le président du Conseil de Marine et les hauts officiels avaient les yeux tellement fermés sur ce qui s’était passé au Canada que dès son retour en France en 1761 M. de Villers était chargé de remplir les mêmes fonctions qu’il avait eues dans la colonie.

Nous perdons ses traces à partir de 1761.

Pendant son séjour dans la colonie, le sieur de Villers ne s’était guère mêlé à la société canadienne. Il était célibataire ou s’il était marié sa femme ne le suivit pas ici. Son nom n’apparaît dans aucun de nos registres paroissiaux. Nous ignorons même son prénom.

Louis de Courville


Nous avons eu dans notre histoire de grands et glorieux noms. Les écrivains et les historiens ont scruté leur vie, raconté leurs actions, fait connaître leurs grands et petits gestes. Le sieur de C. lui, n’avait pas même de nom, et, apparemment, n’avait

  1. Mémoire, p. 103.