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se pourvoir directement lui-même chez les négociants auxquels Cadet s’adressait. Il devait donc donner avis au sieur Bigot du manège de Cadet qui, par là se substituait en quelque sorte aux fonctions du garde-magasin et qui, selon toute apparence, en abusait. Mais si le garde-magasin était séduit, son silence sur ces abus ne doit plus étonner. À cette exclamation du sieur Bigot, Cadet a répondu que c’était l’intendant lui-même qui lui avait donné ordre de faire gagner de Vienne.[1]

Dans une autre partie de son témoignage Cadet ajoute qu’il fournissait gratuitement la viande à de Vienne pour sa maison.[1]

Jacques Imbert


Le sieur de C., un peu jaloux de tous ceux qui de rien parvenaient à de belles positions, dit que Jacques Imbert était le fils d’un tanneur de Montargis. L’acte de mariage de Imbert, au registre de Québec, à la date du 12 août 1742, déclare qu’il est fils de Jean Imbert, exempt des maréchaux de France, à Montargis, diocèse de Sens, en Champagne. Imbert père a pu être tanneur avant d’être exempt des maréchaux. Le sieur de C. ne contredit donc pas le registre de Québec.

C’est peu après 1737 que Jacques Imbert entra dans les bureaux de l’Intendance à Québec en qualité de commis.

  1. a et b Mémoire pour messire François Bigot, 2e partie, p. 390.