Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/319

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la cour, et au sieur Jean de la Porte Lalanne, son frère, aussi commissaire de la Marine, servant au dit Bureau, des marques de la satisfaction qu’Elle a des services qu’ils ont rendus et de ceux qu’ils continuent de rendre journellement, Sa Majesté leur a concédé et concède la dite baie Phelippaux durant, comme des autres portions. Veut Sa Majesté que le décès de l’un d’eux arrivant, la part appartenant tourne par accroissement au survivant pour jouir également du tout sa vie durant sans que pour raison de la présente concession dont ils seront mis en possession ainsi qu’il a été dit ci-dessus, immédiatement après la mort du sieur de Brouague, ils soient tenus de payer à Sa Majesté ni à ses successeurs Rois aucune finance ni indemnité de laquelle à quelque somme elle puisse monter, Sa Majesté leur fait don et remise… »[1]

L’intendant Hocquart était un honnête homme et nous croyons qu’il n’y eut aucune connivence entre lui et M. Laporte de Lanne. L’intendant se rendait compte que Laporte de Lalanne en se faisant accorder ces deux magnifiques concessions dépouillait des Canadiens qui après avoir fait de fortes dépenses pour les exploiter avaient au moins un droit moral de les voir renouveler en leur faveur. Mais que pouvait-il faire ? M. Laporte de Lalanne était le principal employé du département de la Ma-

  1. P. G. Roy, Inventaire de pièces sur la côte de Labrador, vol. I, p. 79.