Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/83

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sant à peu près tous ceux qui l’avaient aidé dans ses vols.

Cadet, on le comprend, avec la belle fortune faite en si peu de temps, ne tenait pas à rester dans la colonie. L’ambition était venue avec les écus, et il se savait assez en moyens pour acheter un château et vivre en grand seigneur jusqu’à sa mort. C’est pourquoi il suivit en France la plupart de ceux qui lui avaient aidé à faire sa fortune.

Mais Cadet fut arrêté et incarcéré à la Bastille dès janvier 1761.

Joseph-Michel Cadet avait toujours été heureux en affaires. Son procès devant le Châtelet de Paris se termina fort heureusement pour lui si on étudie un peu l’état d’esprit des juges à son égard : deux votèrent pour la pendaison, cinq pour les galères, quatre pour le bannissement à perpétuité, quatorze pour l’amende honorable. Après une longue discussion, vingt et un juges revinrent au bannissement pour neuf années.

Cadet, fut, par sa condamnation, banni de la ville, prévôté et vicomté de Paris l’espace de neuf ans, et obligé de payer cinq cents livres d’amende et à six millions de restitution.

Le dit Joseph Cadet dûment atteint et convaincu d’avoir commis des malversations et des infidélités préjudiciables aux intérêts du Roi, savoir, quant aux marchandises qu’il a fournies aux magasins de Sa Majesté.