Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/85

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retour en France depuis plusieurs mois a fait retirer la police et les papiers de la dite société sans en avoir rien reçu, et dans laquelle entreprise le dit Cadet s’était aussi associé les dits Maurin, Pénissault et Corpron, le dit Cadet dûment est convaincu :

« Primo — D’avoir fait augmenter les états de ration et vivres particuliers fournis dans les forts Saint-Jean, Chambly, Saint-Frédéric et Carillon lorsqu’il fut dans les dits forts avec le dit Pénissault pour y compter et faire dresser les dits états lesquels ainsi augmentés il a fait certifier et viser par aucun des garde-magasin et commandants des dits forts et leur a fait des présents en argent, vivres et eau de vie.

« Secundo — D’avoir, suivant son aveu, lorsqu’il a converti en rations les vivres qu’il avait fourni à l’armée de Carillon considérablement augmenté les états de la dite fourniture en ne calculant la ration qu’à raison d’une livre et demie de pain et d’un quarteron de lard et l’employant néanmoins dans les dits états sur le pied de deux livres de pain et d’une demi-livre de lard aux termes de son marché, ce qui a fait au roi un préjudice d’un quart sur la fourniture de pain et de moitié sur celle du lard.

« Tertio — D’avoir coopéré avec les dits Péan et Maurin à la confection d’une carte de ration et vivres particuliers, à ajouter et repartir dans les états des dits forts d’en haut, sur la fourniture réelle des six derniers mois 1757, et six premiers