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çaises ne laisseraient pas dans l’inaction des troupes envoyées de si loin pour punir les Iroquois, craignit de se voir lui-même assailli dans ses forts. Trop faible pour résister à une attaque extérieure et surveiller en même temps les mouvements des Hollandais à l’intérieur, il songea à obtenir des secours des colonies de la Nouvelle-Angleterre. Celles-ci lui répondirent qu’elles ne tenaient pas à prendre la défense des Iroquois, pour se voir attaquer à leur tour par les Abénaquis, amis des Français.

Nicolls, voyant qu’il n’avait pas d’aide à attendre de ce côté, dut se résigner à ne point soutenir ouvertement les Agniers contre les Français.

Couture était arrivé sur ces entrefaites à Albany, avec des lettres adressées aux capitaines et aux commissaires du lieu. Nicolls y monta aussitôt dans l’espérance d’avoir une entrevue avec lui, et probablement aussi, parce qu’il se défiait des commissaires hollandais d’Albany Et, dans le fait, comme la France s’était unie aux états de Hollande contre l’Angleterre, dans une guerre qui venait d’être proclamée en Amérique, la plupart des habitants d’Albany et des villages voisins ressentaient plus d’incli-