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lons. Ajoutons, qu’en hiver, bien des colons s’enfonçaient dans les bois pour faire la chasse et la traite. On s’occupa de la population de fait sans penser à la population de droit. Cette distinction importante n’était évidemment pas connue des recenseurs novices de 1666[1].

C’est par les actes des notaires que l’on peut retracer le plus sûrement les noms de quelques uns de ceux qui furent les premiers compagnons de Couture à la Pointe de Lévy.

L’année même de son mariage, 1649, on voit

  1. Voici le recensement de 1666, pour la côte de Lauzon :
    NOMS ÂGES QUALITÉS
    François Becquet
     
    41 habitant.
    Marguerite Desprez
     
    40 sa femme.
    Gabriel Samson
     
    23 domestique engagé.

    REMARQUES. — Becquet, d'origine normande, était du même village que François Bissot. Sa mère était elle-même une Bissot. Il s'était marié à Québec en 1663 à Marguerite Desprez, veuve Benjamin Richard. Au recensement de 1667, on donne à sa femme le nom de demoiselle Marguerite Richard. Becquet est mort en 1669, sans laisser de postérité. Il fut enterré à Québec dans le cimetière de l'hôpital. Sa femme le suivit dans la tombe l'année suivante. Becquet était arrivé à la côte de Lauzon, en 1662. (Greffe d'Audouard). Gabriel Samson, son domestique engagé, était du même canton que Becquet. Il s'établit à Lévy avec son frère Jacques Samson. C'est la souche d'une nombreuse et respectable famille.

    NOMS ÂGES QUALITÉS
    George Cadoret
     
    36 habitant.
    Anne Joppy
     
    47 sa femme.
    Jean Amis
     
    22 domestique engagé.

    REMARQUES. — George Cadoret est la souche d'une famille bien connue à Lévy. Il mourut en 1711. Il s'était marié en secondes noces à Barbe Boucher, veuve René Maheu, dont un des fils devint le gendre de François Bissot.