Depuis quinze ans, disait M. Dudouyt, Mgr de Laval, par lui-même, ses grands vicaires et officiaux, a exercé cette juridiction sans conteste. Pourquoi rejeter notre demande de renvoi devant l’officialité ?
N’est-ce pas traiter rigoureusement M. Morel que de le retenir plus longtemps en prison sur un sujet qui, le mérite assez peu ? M. Morel est très utile au service de Dieu. Les lieux éloignés où il avait coutume d’aller en mission pour y faire les fonctions curiales souffriront de son absence. Il n’y a pas de prêtres au séminaire pour pouvoir y suppléer. Tous sont employés dans d’autres missions.
Que le conseil examine si M. Morel est coupable de quelque faute, et s’il est coupable, si son juge ecclésiastique n’en peut pas connaître. L’affaire dont il s’agit est personnelle. Voici un huissier qui verbalise sans témoins. Il prétend que M. Morel l’a empêché d’afficher son arrêt et qu’il n’a pas voulu en recevoir la signification. Cette signification était faite le jour de Pâques. Il semble qu’en choisissant ce jour on a commis une faute répréhensible. Il n’est pas permis de faire des affiches et de les signifier le jour de Pâques quand toutes les affaires doi-