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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/110

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L’épluchette


L’obole

Le jour finit.

Au déclin crépusculaire,
Sur le chemin uni,
Il lit son bréviaire,
Notre digne curé.
Il se promène
Près de son jardin muré,
Quand un mendiant s’amène
Et d’un ton de gueux
La charité demande.
L’homme pieux
Lui donne son offrande.
Ah ! notre bon curé.
Il n’est pas riche !
Et non plus, pas chiche
Mais son don est mesuré
À son humble ressource
Et ses pauvres nombreux.
Il donne donc à ce gueux
Le fond de sa bourse :

UN SOU !

Lui disant que c’est tout

L’argent qu’il porte.