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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/113

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L’épluchette


Il n’avait rien vu

Nicole tout en pleurs s’en vient trouver sa mère
Qui s’informe aussitôt de cette peine amère :
— Quelqu’un t’a-t-il fait mal ? Où qu’il est le bobo ?
L’enfant la voix brisée, à travers un sanglot
Dit : — Eh non ! c’est pas ça ! Luce a fait la culbute
En bas de l’escalier… Aux mots de cette chute
La maman craint pour Luce et vole à son secours,
Mais Nicole, reprend, continuant, toujours
Ses pleurs : — Luce a pas d’mal ; elle joue avec Rose !
— Eh ben ! s’il n’y a rien, c’est plus la même chose :
Ferme toi ! Vite, itou ! Bon ! pourquoi pleures-tu ?
— Toinon l’a vu tomber et pis moé j’ai rien vu !