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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/78

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L’épluchette


Chez le dentiste

Gros-Jean, un jour, se sentit tourmenté
Par une dent rongée en cavité,
Sensible au chaud, au froid, aussi sensible ;
Ce qu’il souffrait, le dire est impossible.
Le lendemain, il attèle pressé
Et, vers la ville il est bientôt lancé.
Quand il arrive il s’enquiert bien vite
D’un dentiste et, chanceux le trouve au gite.
Il dit son mal. Alors, l’homme de l’art
L’examine et, de suite, lui fait part
De son état où canine, molaire
Devront tomber, mais pour les extraire
Il recommande à son client nouveau
De prendre un peu de gaz. C’est ce qu’il faut !
— Avec du gaz, ajoute le dentiste,
J’enlève ça sans douleur qui subsiste.
— Mais, dit Gros-Jean, pourquoi du gaz, pourquoi ?
Parce que j’suis de la campagne, moi ?
Non, donnez-moi d’l’électricité, quoi !