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Page:Roy - L'auberge du numéro trois, farce en un acte, 1899.djvu/6

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L’AUBERGE DU NUMÉRO TROIS.


(Le théâtre représente une petite salle d’auberge, sur la ligne du chemin de fer Pacifique Canadien, dans la province de Québec. Portes latérales, et une au fond, au centre. Table, à droite ; petit lit, à gauche. Armoire ou buffet à droite, au fond. 3 ou 4 chaises. Cheminée à droite.)



Scène I

Thibault, Charlot.

(Au lever du rideau, Thibaut est assis à la droite de la table et lit une gazette. Charlot balaye la salle.)

Thibaut (ôtant ses lunettes et fermant la gazette).

Des malheurs ! toujours des malheurs ! c’est désespérant… (Regardant dehors.) Je cré ben qu’la neige augmente, hein ! Charlot ?…

Charlot.

Oui, not’père, et la tempête itou. Y va en faire un temps c’te nuit’!

Thibaut.

J’plains les ceusses qu’auront à voyager dehors… le temps leu s’ra pas prospice !

Charlot.

Ah ! mais à c’t’heure, tout l’monde va dans le railroad ; c’est ben plus confortable, et ça va si vite !