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Page:Roy - Vieux manoirs, vieilles maisons, 1927.djvu/128

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LE MANOIR LOZEAU À NICOLET



J ean-Baptiste Lozeau était le petit-fils de Jean Lozeau, forgeron de Québec. Son père, Augustin Lozeau, se fixa à Nicolet au milieu du dix-huitième siècle, pour y ouvrir une maison de commerce. Jean-Baptiste, qui avait reçu une excellente éducation commerciale, embrassa la carrière de son père, et son négoce ne tarda pas à devenir très prospère.

Le sieur Lozeau, avec les profits de son commerce, se mit à acheter des seigneuries, estimant que ces acquisitions étaient des placements de première valeur. Lozeau acheta la majeure partie des seigneuries de la Baie-du-Febvre, de Godefroy, de Roquetaillade (Saint-Grégoire), de Nicolet et de Courval.

Le seigneur Lozeau décéda le 19 mars 1822, et sa femme le suivit dans la tombe cinq mois plus tard.

M. et Madame Lozeau laissaient deux filles, Émélie et Marie-Louise.

L’aînée, Émélie, devint, en 1848, la femme de Philippe Cressé, petit-fils du dernier seigneur de ce nom.

La cadette, Marie-Louise, s’était mariée en 1838, avec René Kimber, avocat, établi à Saint-Grégoire. Devenue veuve, elle se remaria à Hippolyte Pacaud.

Après la mort du seigneur Lozeau, M. et madame Cressé habitèrent son manoir de Nicolet. Madame Cressé décéda dans ce manoir en novembre 1897, à l’âge de 87 ans et 5 mois. Elle n’avait pas eu d’enfants.

Le manoir Lozeau est aujourd’hui connu sous le nom de résidence Saint-Joseph. Il est habité par l’aumônier de la maison-mère des Sœurs de l’Assomption. La maison a été modifiée. On en a changé le toit et on lui a ajouté une aile[1].

  1. À consulter sur le seigneur Lozeau et ses achats de seigneuries, l’Histoire de Nicolet de feu M. l’abbé J.-E. Bellemarre.