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Page:Roy - Vieux manoirs, vieilles maisons, 1927.djvu/230

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le moulin banal, à fournir aux Dames de l’Hôpital général, chaque année, quatre cent cinquante minots de bon blé loyal et marchand et à payer une rente annuelle de soixante-deux livres dix chelins, cours actuel de la Province.

M. Dénéchaud était alors un des négociants les plus riches du Canada. Il remplit toutes les conditions de son bail emphytéotique et fit même plus. Il s’établit avec sa famille à Berthier et le manoir devint le rendez-vous de ses nombreux amis. Mais les mauvaises années vinrent et lorsque le seigneur Claude Dénéchaud décéda au manoir de Berthier, le 30 octobre 1836, la plus grande partie de sa fortune était disparue et avec elle les amis des beaux jours.

Le 1er décembre 1836, Adélaïde Gauvreau, veuve de Claude Dénéchaud, venait en arrangement avec les Dames de l’Hôpital général pour continuer le bail de la seigneurie de Berthier aux mêmes conditions qu’elles avaient faites à son mari. Mais les revenus de madame Dénéchaud n’étaient pas assez considérables pour continuer le même train de vie qu’avait mené son mari, et, le 28 juin 1838, les Dames de l’Hôpital général reprenaient leur seigneurie. Cette fois, elles la gardèrent jusqu’à la fin du régime seigneurial au Canada[1].

  1. Pour plus amples renseignements sur la seigneurie de Bellechasse ou Berthier-en-bas consulter le Bulletin des Recherches Historiques, vol. XXVII, p. 65.