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Page:Roy - Vieux manoirs, vieilles maisons, 1927.djvu/340

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du 18 septembre 1759. Nous avons raison de croire que la capitulation fut signée dans la maison même de M. de Ramezay.

Le 23 août 1763, la maison historique de la rue Saint-Louis changeait encore de maître. Ce jour-là, madame de Ramezay, autorisée par son mari, la vendait à John Bondfield, négociant, de Québec.

Un an plus tard, le 4 août 1764, Bondfield revendait à James Strachan, négociant de Londres, agissant pour lui-même et pour la maison Greenwood et Higginson, de Londres.

Le 24 octobre 1777, l’honorable Adam Mabane, juge de la Cour des Plaidoyers Communs, devenait à son tour propriétaire de la maison bâtie par M. et madame d’Ailleboust.

En août 1791, le duc de Kent arrivait à Québec et peu après il louait la maison du juge Mabane pour le prix de 90 louis par année. Il devait l’habiter pendant trois ans avec la belle et énigmatique madame de Saint-Laurent. M. de Gaspé parle à plusieurs reprises, dans ses Mémoires, des dîners donnés par le duc de Kent dans sa belle résidence de la rue Saint-Louis.

Après le départ du duc de Kent de Québec en 1794, la maison qu’il avait habitée changea plusieurs fois de propriétaires et de locataires. En 1802, c’est le révérend Jacob Mountain qui y résidait.

Comme propriétaires, nous voyons d’abord mademoiselle Isabella Mabane, sœur et héritière du juge Mabane, puis l’honorable John Craigie, membre du Conseil exécutif de Sa Majesté (23 décembre 1809), Peter Bréhaut (17 juin 1816), l’honorable juge Jean-Olivier Perreault (1er mai 1819), l’honorable Henri-Elzéar Duchesnay, John Jones, madame Alexandre Lindsay, l’hôtelier O’Neil, l’honorable Thomas McCreevy, l’honorable Jean-Thomas Taschereau, etc., etc.

Le Kent House est aujourd’hui la propriété de la Compagnie Price.

Comme on le voit, le Kent House est chargé de souvenirs historiques de toutes sortes. Il mérite donc d’être conservé dans son intégrité[1].

  1. On trouvera toute l’histoire du Kent House dans le Bulletin des Recherches Historiques, vol. XIX, p. 3.