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Page:Roy - Vieux manoirs, vieilles maisons, 1927.djvu/343

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Montcalm mourant, y fut transporté. Arnoux n’a jamais possédé la maison du coin des rues Saint-Louis et des Jardins. Nous n’avons pas, non plus, une seule preuve écrite qu’il l’ait habitée. Bien plus, feu M. P.-B. Casgrain a établi qu’en 1759 Arnoux était propriétaire et habitait une maison sur la même rue Saint-Louis mais un peu plus haut, du côté nord.

En 1759, c’est le sieur Jean-Baptiste Prévost qui était propriétaire de la prétendue maison Montcalm. Successivement, les propriétaires furent Joseph-Gaspard de Léry, 1761 ; Alexandre-André-Victor de Léry, avocat, 1800 ; Xavier-Roch Tarieu de Lanaudière, avocat, 1802 ; Antoine-Ovide Tarieu de Lanaudière et Marguerite Tarieu de Lanaudière, 1813 ; Philippe-Aubert de Gaspé, l’auteur des Anciens Canadiens, 1815 ; William Millar, maître d’école, 1824 ; Marguerite Tarieu de Lanaudière, 1825 ; Joseph Lagueux, avocat, 1826 ; Édouard Glackemeyer, notaire, 1844 ; Gilchen, 1866 ; Lawrence Stafford et William Venner, 1884 ; Thomas Moisan, etc., etc.

La petite maison du coin des rues Saint-Louis et des Jardins n’a peut-être jamais vu le marquis de Montcalm dans ses murs, mais elle n’en mérite pas moins d’être visitée par les touristes. Ses murs épais, ses gros et solides soliveaux, ses boiseries intérieures remarquables, ses armoires enfoncées dans les murs, etc., etc., en font une habitation typique et très intéressante du régime français[1].

  1. À consulter sur la prétendue maison Montcalm de la rue Saint-Louis, une étude de M. P.-B. Casgrain dans le Bulletin des Recherches Historiques, vol. VIII, p. 329.