plus étroit que celui que chacun d’eux aurait eu isolément. C’est à cela même que le français, entre tous les idiomes modernes, doit sa flexibilité et sa précision particulières, qui, avec un vocabulaire restreint, lui permettent d’exprimer les nuances les plus délicates des idées. Si, prenant en considération les scrupules de mon critique, j’avais dû définir, expliquer, traduire la pensée de mon titre dans le patois des savants, j’aurais été obligée d’écrire en tête de mon programme cette longue phrase à l’allemande qui traîne péniblement après soi ses cinq régimes enchaînés : cours de réduction à l’unité de la diversité des notions acquises dans l’école. Aurait-elle été bien reçue du public, mieux comprise que ces deux simples mots : synthèse scolaire, harmonieux entre eux comme tous ceux qui proviennent d’une même source philologique ? n’étaient-ils pas d’ailleurs suffisamment expliqués par le sous-titre : philosophie générale élémentaire ? Pour aimer la science, il faut d’abord la connaître dans ses parties et la considérer ensuite dans son ensemble, dans son unité synthétique : c’est pourquoi tout cours de philosophie ne peut qu’être un cours de synthèse de la science, et cet amour de la science et de la sagesse qui constitue l’essence de toute philosophie étant ou devant être le but de toutes les études et leur couronnement, toute synthèse de la science en est la philosophie.
Je crois donc que mon titre est convenable à tous égards, puisque d’une part il exprime ma pensée, que de l’autre il est conforme aux étymologies. Cette alliance