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114 HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

tardives, White Star est à grand rendement et plus fine en qualité que les bonnes Mammoth Pearl, St-Patrick, Grange.

» D’une façon générale, la plus grosse récolte est celle de la Pomme de terre. Une moitié de la superficie des fermes à légumes est consacrée à cette plante, dont les tubercules de semences sont souvent récoltés dans les États du Nord, spécialement celui de New-York. Ces tubercules, qui arrivent à une bonne maturité en Août, peuvent être replantés en Octobre ou Novembre par le cultivateur du Sud : la garde des tubercules de Mai jusqu’à cette date serait difficile dans le climat du Golfe. La Pomme de terre universellement cultivée est Early-rose, très appréciée aux États-Unis comme Pomme de terre potagère. Le sol qui la produit est fortement fumé, et le produit net à l’hectare est de 700 à 800 francs. Depuis 1880, la valeur de la production a doublé.

» Mexique. — Les Pommes de terre sont installées seulement à la portée des villes et des ports de mer.

» Venezuela. — La Pomme de terre rend 30 000 kilogrammes à l’hectare.

» République Argentine. — La Pomme de terre fournit 400 000 kilogrammes à l’exportation.

» Pérou. — (Région de la Sierra, partie montagneuse et culminante du Pérou, Cordillères des Andes) : Les indigènes des parties élevées du versant occidental de la Cordillère désignent sous le nom de Curo, la Pomme de terre sylvestre, distincte de celle qu’ils cultivent, appelée Papa. Par sa partie aérienne, le type primitif ne s’éloigne guère de l’espèce améliorée, mais ses tiges souterraines s’étendent considérablement. Quand les Indiens labourent la terre, ils recueillent un grand nombre de tubercules que la charrue met à découvert ; puis ils parquent leurs porcs sur le terrain labouré. À 3 000 mètres d’altitude, le sol accidenté du Département de l’Aucucho est encore favorable à cette Solanée. Une variété spéciale « Chancha » est d’une grande précocité. Dans le Département de Puno, sur les bords du Lac Titicaca, on conserve les Pommes de terre d’une récolte à l’autre, en les séchant au soleil ou en les soumettant à l’action de la gelée, ce qui constitue un insipide aliment qui ne peut être mangé que par les indigènes, ou par des affamés qui ne disposent de nul autre comestible. On le désigne sous le nom de « Chudo ».