Aller au contenu

Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/330

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
316
HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

verrucosum, et sur les Tomates dont il envahit les fruits aussi bien que les feuilles et qu’il rend ainsi improductives. Je sais plusieurs cultivateurs de ces dernières plantes qui n’ont obtenu l’an passé qu’une récolte fort amoindrie par notre Champignon.

Fig. 108. — Coupe transversale d’une feuille de Pomme de terre, dans le tissu cellulaire de laquelle se montre les filaments du mycélium du Phytophtora infestans, dont une extrémité sort par un Stomate. (Gross. 170/1.) D’après De Bary. Fig. 109 et 110. — Phytophtora infestans. Deux ramuscules encore incomplètement développés, sortant par les stomates d’un épiderme de feuille de Pomme de terre. (Gross. 200/1. ) Une conidie (ou zoosporange) complètement formée à l’extrémité d’un rameau. (Gross. 300/1.) D’après De Bary.

» Parmi toutes les considérations qui ont pu dissuader les observateurs d’attribuer au Botrytis une grande part dans la Maladie de la Pomme de terre, il en est une qui paraît avoir exercé beaucoup d’influence sur les esprits. Généralement, on assimilait ce parasite aux Moisissures qui naissent sur les corps organisés en décomposition, et l’on en concluait naturellement qu’il ne pouvait précéder l’altération des tissus de la Pomme de terre, ni les occasionner, puisqu’il fallait à ses premiers développements une matrice déjà désorganisée ; mais on se trompait à cet égard. Le Botrytis de la Pomme de terre appartient à un genre de Champignons qui sont parasites au même degré, ou aussi essentiellement que les