au pauvre homme, le péduncule des fleurs est axillaire, ainsi que les fleurs des mauves, des melons, des rosiers, &c. M. M.
AJUSTER. C’est un terme de fleuriste & de maréchallerie. Le maréchal dit, ajuster un fer ; c’est lui donner les proportions convenables au pied du cheval ; & le fleuriste dit qu’il ajuste un œillet, lorsqu’il en arrange les feuilles à la main ; de manière que par son art il répare les défauts naturels, & fait paroître l’œillet plus large, parce que ses feuilles sont bien étendues sur la carte. Il y a beaucoup d’œillets qui ont plusieurs cœurs, c’est-à-dire, que chaque cœur est enveloppé d’un calice particulier. Comme ce calice ne s’ouvre ordinairement que d’un seul côté, la fleur paroîtroit défectueuse : alors avec des pinces il enlève adroitement cette membrane coriace, & toutes les folioles qu’elle renfermoit s’épanouissent, garnissent le milieu, & donnent à la fleur une forme & des nuances agréables. Cette singularité n’a lieu que dans les gros œillets.
ALAMBIC. Vaisseau consacré aux distillations. Il y a plusieurs sortes d’alambics, & ils diffèrent par leur forme & par la matière dont ils sont composés. Les uns sont en cuivre, les autres en verre, les autres en grès, &c. L’énumération & la description des alambics consacrés aux travaux chimiques, seroient ici déplacées : il ne doit être question dans cet article, que des alambics destinés à convertir les fluides vineux en eau-de-vie, & les eaux-de-vie en esprit ardent. Voyez le mot Brulerie pour connoître la description de tous les vaisseaux & de tous les ustensiles nécessaires au service de l’attelier. Pour l’action de distiller & de conduire le feu, voyez le mot Distillation.
CHAPITRE PREMIER.
Des Alambics ordinaires, chauffés avec le bois.
La gravure (pl. 8.) représente une brûlerie garnie de toutes les pièces utiles à la distillation. On doit distinguer quatre parties dans un alambic ; la chaudière, le chapeau ou chapiteau, le bec du chapiteau, & le serpentin.
1o. La chaudière ou cucurbite (mot tiré du latin cucurbita, qui veut dire courge, à cause de sa ressemblance avec ce fruit) varie pour sa grandeur suivant les différens pays ; la forme est aujourd’hui à peu près par-tout la même. C, est la chaudière