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forces de l’estomac par des fortifians amers, réitérez la submersion de la partie ou de tout le corps, suivant l’indication, dans une forte infusion de feuilles de ciguë.

On donne la racine pulvérisée, depuis trois grains jusqu’à demi-drachme, délayée dans trois onces d’eau, ou incorporée avec un sirop ; depuis quinze grains jusqu’à une drachme, en infusion dans huit onces d’eau.


Ciguë aquatique. (Voyez, Planche 6, page 196.) MM. Tournefort & von Linné la placent dans la même classe que la grande ciguë. Le premier l’appele cicutaria palustris tenui folia ; &. le second, phellandrium aquaticum.

Fleur B, composée de cinq pétales C, égaux, ovales, & en forme de cœur. Le pistil D est composé de deux styles ; le calice E est un tube d’une seule pièce, membraneux, divisé à son extrémité en cinq dentelures qui couronnent l’ovaire.

Fruit F succède à l’ovaire, composé de deux graines G, ovoïdes, cannelées à leur surface extérieure, & aplaties à leur surface intérieure.

Feuilles ailées sur plusieurs rangs : celles du bas de la tige ont jusqu’à quatre ailes, tandis que celles du sommet n’en ont quelquefois qu’une ou deux. Les ailes sont elles-mêmes ailées, & les folioles distribuées, ainsi que les ailes, deux par deux, & terminées au sommet par une impaire : les folioles sont découpées irrégulièrement, & comme par lobes.

Racine A, en forme de fuseau garni de fibres.

Port. Ses tiges s’élèvent à la hauteur de trois pieds ; elles sont cannelées, creuses, rameuses. Les feuilles sont alternativement placées ; les fleurs naissent au sommet, disposées en ombelle. L’enveloppe universelle est souvent nulle ; quand elle existe, elle est composée d’une à trois feuilles menues ; les enveloppes partielles sont communément de trois à quatre feuilles linéaires.

Lieu. Les terreins aquatiques, les marais.

Propriétés ; plus vénéneuse que la grande ciguë, à laquelle on peut la substituer avec beaucoup de prudence. Son contre-poison est indiqué dans l’article précédent. Le lait, les bouillons gras, & autres liqueurs semblables ne sont pas inutiles.


Ciguë. (Petite) Voyez Planche 10, page 352, de la même classe que les deux précédentes. M. Tournefort l’appelle cicuta minor petro selino similis, & M. von Linné œthusa cynapium.

Fleur B, composée de cinq pétales C, étroits à leur base, larges, arrondis & recourbés à leur extrémité, & en forme de cœur ; le pistil D est composé de deux styles & de deux stigmates.

Fruit. L’ovaire se sépare à la maturité, produit deux capsules E, soutenues par un double pédicule, & renfermant les graines F.

Feuilles, grandes ailées, sur trois à quatre rangs & terminées en pointe ; les folioles qui composent les ailes, sont découpées profondément & irrégulièrement, & les découpures diminuent graduellement jusqu’à l’extrémité.

Racine A, en forme de fuseau, peu fibreuse.

Port. Les tiges s’élèvent à la hauteur de deux pieds environ, elles sont