Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 3.djvu/493

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de persil, &c. : on peut aussi lui administrer deux fois par jour, & trois s’il le faut, un bol composé de parties égales de racines de gentiane pulvérisée & de camphre, incorporées dans suffisante quantité de miel. La saignée sera préférable à tous les remèdes, si l’animal est d’un tempérament sanguin & pléthorique, s’il y a fièvre & battement de flancs : la nourriture, dans l’un & l’autre cas, sera de son mouillé, & de l’eau blanche seulement.

Les contusions de la poitrine sont, pour l’ordinaire, moins dangereuses que celles de la tête ; on doit les traiter de même : celles qui affectent le dos, la croupe & les extrémités, sont dangereuses en tant qu’elles blessent la moelle épinière & les principaux nerfs. Un mulet, qui ne vouloit point se laisser ferrer, fut atteint d’un violent coup de brochoir, par un garçon maréchal, sur l’épine dorsale, exactement entre la dernière fausse côte, & la première vertèbre lombaire ; il tomba tout à coup, & perdit l’usage des extrémités postérieures.

Quant à la manière de remédier aux contusions qui affectent les tendons, Voyez Nerferure ; mais à l’égard de celles qui résultent de la compression de la sole, ou de la substance cannelée, voyez Compression de la Sole. M. T.


Contusion de l’Os. Celle-ci s’annonce par le gonflement du périoste, par la sensibilité que témoigne l’animal, &c principalement par la rougeur de l’os : les suites de cette contusion ne sont point dangereuses, si dans le commencement on emploie les émolliens, en raison de la sensibilité & de l’inflammation, suivis des résolutifs spiritueux, dont nous avons parlé plus haut ; il est quelquefois nécessaire de recourir au feu, si la contusion est violente, si l’os est noir, & s’il y a carie. (Voyez Carie) M. T.


CONVULSION, MALADIES CONVULSIVES. On donne le nom, de convulsion, à tous les mouvemens qui s’exécutent sans l’ordre de la volonté.

On distingue des convulsions de plusieurs espèces.

On donne le nom de spasmes ou d’érétismes, aux mouvemens qui s’exercent dans les nerfs & dans les vaisseaux, & le nom de convulsions, proprement dites, à tous les mouvemens irréguliers qui s’exercent, sans la participation de la volonté, dans les muscles destinés, par la nature, à faire mouvoir les différentes parties du corps.

Les convulsions sont générales ou partielles : générales, elles attaquent toutes les parties du corps, comme dans cette maladie convulsive, connue sous les noms différens, de mal d’hercule, mal de St. Jean, haut-mal, mal caduc, épilepsie : partielles, elles ne se font sentir que dans quelques parties isolées du corps.

Les causes qui peuvent faire naître les maladies convulsives, sont en grand nombre : en général, les maladies convulsives dépendent de l’obstruction du cerveau ; ces causes peuvent être physiques ou morales.

Les causes physiques sont la mauvaise conformation du cerveau, les maladies héréditaires, toutes les maladies qui peuvent se