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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/203

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frottent ; presque toutes enflent & périssent.

Éllébore À Fleur Verte. (Voyez Planche l, page 40) M. Tournefort le classe comme le précédent, & l’appelle helleborus niger vulgaris, flore viridi ; & M. von-Linné le nomme helleborus viridis.

Fleur, beaucoup plus petite que la précédente & verte. A est un des pétales séparés ; B le pistil ; C les étamines courtes & jaunes ; D les cornets en forme d’éperon ; les étamines naissent à la base du pistil B.

Fruit E, composé de plusieurs gaines membraneuses, représentées entrouvertes F, afin de laisser voir la disposition des semences qui sont noires & rondes.

Feuilles, digitées, depuis quatre jusqu’à huit folioles, alongées, quelquefois dentelées, étroites en comparaison des précédentes.

Racine G, rameuse, de couleur noire.

Port. La plante est vivace ; les tiges s’élèvent souvent depuis douze jusqu’à dix-huit pouces.

Lieu. Presque toute l’Europe tempérée ; la plante est vivace & fleurit au printemps.

Propriétés. Les mêmes que celles de la plante précédente.

Ellébore Noir, pied de grifon, (Planche 2) M. Tournefort l’appelle helleborus niger fœtidus, & M. von Linné le nomme helleborus fœtidus : ces deux auteurs le placent dans la même classe que le précédent.

Fleur, composée de cinq pétales B ; les étamines C attachées au placenta ; le pistil D est enveloppé par sa base de cornets qui forment une espèce de corolle.

Fruit. Le pistil devient un fruit E, renfermant des semences F, ovales, arrondies.

Feuilles, d’un vert brun, digitées, longues, étroites, dentelées.

Racine A, charnue, très-fibreuse.

Port. La tige s’élève de douze à dix-huit pouces, elle est feuillée ; les fleurs naissent au sommet, disposées comme en ombelle, une feuille florale au bas de chaque pédoncule ; les fleurs sont d’un vert pâle, & le sommet de chaque pétiole est coloré en rouge terne.

Lieux. Les terreins sablonneux, au bord des grands chemins ; la plante est vivace, fleurit presque pendant toute l’année ; son odeur est fétide.

Propriétés. Les mêmes que celles des précédens. On doit en général être très-circonspect dans l’administration intérieure de toutes les espèces d’ellébore.


EMBROCATION, Médecine Vétérinaire. Les embrocations ou onctions, sont des médicamens liquides, qu’on applique à l’extérieur de l’animal, comme les fomentations. Elles ne diffèrent de ces dernières, que parce que, dans les premières, on y fait entrer des huiles, des graisses, des onguens, &c. Quelquefois elles ont pour base des infusions, des décoctions de plantes ; souvent aussi ce ne sont que des mélanges d’huiles, d’onguens & de liqueurs spiritueuses.

Quand on dit donc, en médecine vétérinaire, faire une embrocation, on doit entendre que ceci n’est autre chose qu’arroser une partie avec des eaux, des huiles, des onguens, &c.