Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/267

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sujet à des attaques d’épilepsie, dès le premier accès, on pourra le préserver de ces funestes accidens, en faisant faire un petit matelas, de quatre à cinq pouces d’épaisseur, qui garnisse le dessus de la tête & la circonférence des oreilles, d’où il descendra en trois bandes ; l’une couvrira le front, les tempes, les salières, l’apophise orbiter, le chanfrein, & se terminera à deux pouces plus bas que l’extrémité inférieure de la mâchoire antérieure : cette bande sera percée de deux ouvertures qui répondront directement à l’orifice de chaque narine. Les deux autres bandes descendront le long des joues & des branches de la mâchoire postérieure ; elles seront unies à la première bande, dès le dessous des yeux jusqu’à la commissure des lèvres, où elles la quitteront pour aller couvrir le menton & se terminer au niveau de la précédente. On mettra ce petit matelas à la tête du cheval, à la manière des licols ; il sera assujetti supérieurement par une bande adhérente à la partie du matelas qui répondra derrière l’oreille, hors du montoir ; elle passera sous la gorge, montera jusqu’aux glandes parotides, pour être arrêtée à une boucle attachée, à cette effet, à la portion du matelas qui descendra derrière l’oreille du montoir ; il sera fixé postérieurement par deux tresses qui passeront au-dessous des tubérosités des branches de la mâchoire postérieure. Lorsqu’on voudra faire boire le cheval, ou qu’on voudra lui donner à manger, on renversera les deux lèvres du matelas, l’antérieure sur le chanfrein, la postérieure sur les branches de cette mâchoire, où l’une & l’autre seront fixées par des tresses. M. BRA.


ÉPINARD. M. Tournefort le place dans la sixième section de la cinquième classe, qui comprend les herbes à fleurs sans pétales, sur des pieds différens que ceux des fleurs femelles ; il l’appelle spinacia vulgaris, capsula seminis aculeatâ. M. VOn Linné le nomme spinacia oleracea, & le classe dans la diœcie pentandrie.

I. Description. Fleur. Les fleurs mâles & femelles ne sont pas sur le même pied.

Les mâles sont composées de cinq étamines ; leur calice tient lieu de corolle, & est divisé en cinq découpures concaves, Oblongues &c obtuses.

Les femelles ont quatre pistils, leur calice est d’une seule pièce, divisé en quatre découpures, dont deux grandes & deux petites.

Fruit. Le calice des fleurs femelles se durcit & renferme une semence obronde : la forme du fruit varie beaucoup ; elle est quelquefois anguleuse.

Feuilles, portées par des pétioles qui partent des racines souvent entières, quelquefois découpées des deux côtes, terminées en pointes aiguës, quelquefois en fer de flèche ; la culture les fait beaucoup varier ; celles qui naissent au sommet des tiges ont seulement deux prolongemens à leur base.

Racine ; blanche, menue, fibreuse.

Port. Les tiges s’élèvent d’un à deux pieds & plus ; elles sont creuses, cylindriques, cannelées, rameuses ; les fleurs mâles sont disposées en grappes depuis le milieu jusqu’au sommet