Lorsqu’il y a plusieurs feuilles, cette foliation peut être opposée, Fig. 5.
3°. Ou bien le bord d’un des côtés de la feuille, enveloppe le bord de l’autre côté de la même feuille roulée en spirale, en manière de crosse, comme dans le balisier, l’amomum, la plupart des graminées, la laitue, le berberis, la saxifrage, &c., Fig. 6. Quelquefois aussi cette foliation est composée. Fig. 7.
4°. Les bords de la feuille se rapprochent parallèlement l’un de l’autre, & la feuille est pliée en deux, comme dans le chêne, le hêtre, le tilleul, l’alaterne, le rosier, &c. Fig. 8.
5°. La feuille peut être plissée & repliée sur elle-même longitudinalement, comme dans l’érable, la vigne, la mauve, le groseillier, &c. Fig 9.
6°. Les bords d’une feuille peuvent être compris alternativement entre les bords d’une autre feuille, comme dans l’œillet, la scabieuse, le valériane, la sauge, &c. Fig. 10.
7°. Les feuilles sont quelquefois en recouvrement les unes sur les autres, de manière que les deux bords de la feuille intérieure sont embrassés par celle qui la recouvre, comme dans l’iris, quelques graminées, le jonc odorant, &c. Fig. 11.
8°. Les feuilles se recouvrent parallèlement, de sorte que les deux bords d’une feuille aboutissent aux deux bords de la feuille opposée, comme dans le troêne, le seringa, le pourpier, le laurier, la campanule, &c. Fig. 12.
9°. Ou bien les feuilles sont repliées en bas vers le pétiole, comme dans l’aconit, la pulsatille, l’anémone, &c.
10°. Ou, enfin, elles sont roulées en dessous en spirale transversale, de manière que leur sommet occupe le centre, comme dans la fougère & quelques palmiers, &c.
Si la section horizontale offre ces principales variétés, on les retrouve avec un peu d’adresse lorsqu’on développe le bouton, & qu’on arrache toutes les écailles, jusqu’à ce que l’on soit parvenu aux feuilles ; alors on est frappé d’un nouveau spectacle, & l’on découvre le profil de l’élévation de ce que l’on n’avoit vu qu’en plan géométrique. Nous en allons donner quelques exemples.
Les feuilles du lilas, Fig. 13, du poirier, &c., ont leurs deux bords roulés les uns sur les autres, & en dedans, comme dans le premier genre de foliation, (Fig. 1). Les feuilles de l’orme sont pliées en deux, & appliquées l’une contre l’autre par leurs bords, & renferment intérieurement d’autres feuilles plus petites, & disposées de même. Voyez, Fig. 14, où l’on voit en A une feuille détachée, tandis qu’en B, sont encore celles qui attendent le moment du développement. Dans les feuilles des bettes on retrouve la foliation opposée du second genre. (Voy. Fig. 15) AA représente deux feuilles dont les bords sont roulés en dehors, & qui sont opposées. B est une de ces deux feuilles, détachée. C’est une autre paire de feuilles roulées pareillement, & que l’on voit en D, détachée des deux grandes feuilles AA.
§. III. Développement de la feuille. Les feuilles ainsi rassemblées dans le bouton, se nourrissent des sucs élaborés que la substance même du bouton, c’est-à-dire, les vaisseaux dont il est composé, leur apportent.