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la nomme spiræa filipendula, & la classe dans l’icosandrie pentagynie.

Fleur, composée de cinq à six pétales égaux, ovales, B en représente un, C représente les étamines, leur situation & leur cinq pistils, dont on voit la forme en D ; le calice E qui renferme cette fleur, est d’une seule pièce & varie dans ses divisions.

Fruit F, formé de plusieurs capsules, dont le nombre varie de sept à douze ; chaque capsule renferme une seule semence G, rude & aplatie.

Feuilles ailées, découpées profondément, dentelées uniformément & d’un vert foncé.

Racine A, fibreuse, tubéreuse, composée de petits grains ronds, charnus, qui paroissent disposés sur un filet, comme les grains d’un chapelet.

Port. La tige s’élève ordinairement de douze à dix-huit pouces, cannelée, branchue, feuillée, presque ligneuse ; les fleurs blanches naissent au sommet, disposées en une espèce d’ombelle ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.

Lieu ; les prés secs ; la plante est vivace, fleurit en mai, juin & juillet.

Propriétés. Les feuilles inodores, d’une saveur austère ; racine aromatique, d’une saveur un peu austère, un peu amère ; la racine de cette plante a été fort recommandée pour suspendre les diarrhées avec relâchement ; la dyssenterie bénigne, les fleurs blanches, dans l’asthme humide, pour la résolution des tumeurs scrophuleuses. Ces propriétés sont-elles bien décidées ? M. Hall assure que des personnes qui avoient mangé de ces racines, soit crues, soit bouillies, étoient mortes après des convulsions horribles. Il se peut très-bien que leur eau de végétation soit aussi dangereuse que celle de la bryone, du manioc, ou cassave d’Amérique ; mais il résulte des belles expériences de M. Parmentier, que cette racine contient de l’amidon, & que lorsqu’on l’a extrait, cet amidon peut faire de la bouillie & du pain, l’un & l’autre très-sains.

Usage. On donne la racine sèche depuis demi-once jusqu’à une once, en macération au bain-marie dans six onces d’eau, les feuilles récentes depuis demi-once jusqu’à deux onces en infusion dans cinq onces.


FIN OR d’ÉTÉ, Poire. (Voyez ce mot)


FISTULE, médecine vétérinaire. C’est un ulcère profond, dont l’entrée est étroite, & le fond ordinairement large, accompagné, le plus souvent, de duretés, de callosités, avec issue d’une matière purulente. (Voyez Ulcère)

Considérons seulement les fistules qui attaquent ordinairement certaines parties du corps du cheval.

1°. Fistule lacrymale. Elle s’annonce au grand angle de l’œil, par une tumeur phlegmoneuse, laquelle, en s’abcédant, produit une matière purulente, qui s’écoule le long de cette partie. Quelquefois il y a tumeur sans pus, avec une grande abondance de larmes. Les points lacrymaux sont engorgés & souvent ulcérés, & on observe, pour l’ordinaire, un ulcère entre les paupières, & à la caroncule lacrymale. (Voyez Caroncule)

Causes. On rapporte cet accident