Port ; tiges droites, grêles, cylindriques, velues ; les feuilles alternes ; les fleurs naissent des aisselles des feuilles & en pyramides ; les pétioles & les pédoncules sont couverts de poils.
Lieu ; les prairies ; commune dans les pays tempérés de l’Europe.
Propriétés. Suc insipide, mucilagineux dans la racine, que l’on met au nombre des cinq racines émollientes ; les feuilles le sont moins ; la racine est adoucissante & laxative.
Les feuilles, appliquées en cataplasme, relâchent la portion des tégumens où on les applique, calment la douleur, la chaleur & la dureté des tumeurs phlegmoneuses. Le mucilage des racines cuites produit les mêmes effets… La décoction de la racine augmente légèrement le cours des urines, calme la soif fébrile, la soif par des substances âcres ; la diarrhée par des médicamens âcres ; le tenesme, la colique néphrétique par une légère inflammation, par des graviers. Cette décoction pèse quelquefois sur l’estomac, & est nuisible lorsque les acides dominent dans les premières voies… Le sirop de guimauve produit les mêmes effets, mais non pas aussi actifs… La pâte de guimauve est indiquée dans la toux essentielle, convulsive, catarrhale, l’asthme convulsif ; calme la sécheresse de la bouche & la soif, ainsi que les tablettes, qui désaltèrent & adoucissent moins.
GYPSE ou PIERRE À PLÂTRE. C’est une terre calcaire saturée d’acide vitriolique. (Voyez ces mots). Avant d’être cuit, il ne fait aucune effervescence avec les acides, en quoi il diffère des pierres calcaires ou pierres à chaux ; mais il leur ressemble par une propriété dont, je pense, ne jouit aucune autre pierre, c’est, après sa cuisson & son union avec l’eau, de reprendre l’eau que l’action du feu a dissipée, & de se cristalliser comme la chaux réduite en mortier, & sa cristallisation est même beaucoup plus prompte.
Je crois que l’on devroit désigner par gypse, le plâtre qu’on retire de la carrière tout cristallisé, lamelleux & semi-transparent ; & appeler plâtre celui qui est sous la forme d’une pierre. Une singularité que le plâtre offre encore dans plusieurs endroits, c’est qu’il se divise en grandes masses, par prisme, à la manière des basaltes, espèces de pierres volcaniques. Les premières ont acquis cette espèce d’organisation par la retraite causée par le dessèchement, & les seconds, par le refroidissement de la lave, de sorte que le plâtre a été dans un état de fluidité par sa dissolution dans l’eau, & le basalte dans un état de fusion par le feu. On doit ces deux découvertes à M. Desmarest, de l’Académie des Sciences.
Que le plâtre soit cristallisé ou non, qu’il soit blanc, rouge, gris, brun, &c., il jouit des mêmes propriétés ; c’est-à-dire, après sa cuisson, d’être susceptible, pétri avec l’eau, de former un mortier. La couleur est accidentelle & dépend de plusieurs causes. En Languedoc, le mortier du plâtre rouge est plus fort que celui fait avec le plâtre blanc ou brun, &c. La couleur, en général, ne décide pas la ténacité de ce mortier, & on ne peut pas conclure de la valeur d’une carrière à plâtre par une autre. Les principes généraux sont les mêmes par-tout ; les accidentels varient