Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1784, tome 5.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

accolée contre un arbre dont les branches servent à soutenir les sarmens, & contre lesquels on les attache. Le cerisier, l’érable ou sycomore, sont les arbres le plus communément destinés à cet usage. On voit de semblables vignes dans le Comté de Foix, près de Vienne, dans les environs de Grenoble. La culture & la conduite de cette vigne seront présentées dans le plus grand détail au mot Vigne.


HAUTE-FUTAIE. (Voyez Futaie).


HÉLIANTHÈME ou FLEUR DU SOLEIL, ou HYSOPE DES GARIGUES. (Voyez Pl. XVI, page 374). Tournefort le place dans la seconde section de la sixième classe, qui comprend les fleurs en rose, dont le pistil ou le calice deviennent un fruit à une capsule, & il l’appelle Helianthemum vulgare flore luteo. Von-Linné le nomme Cistus Helianthemum, & le classe dans la polyandrie monogynie.

Fleur. Communément jaune, à cinq pétales réguliers, disposés en rose. B représente un pétale séparé. Le pistil C est placé au centre de la corolle ; il est entouré par un grand nombre d’étamines D. Toute la fleur repose dans le calice E, composé de trois feuilles.

Fruit. L’ovaire devient à sa maturité une capsule F, à trois loges & à trois valves, comme on le voit dans la Figure G, ou elle est représentée ouverte ; chacune des loges renferme plusieurs semences menues & presque rondes.

Feuilles oblongues, garnies de quelques poils, portées par de courts pétioles, à l’origine desquels sortent deux stipules.

Racine A, blanche, ligneuse.

Port. Tiges nombreuses, grêles, cylindriques, velues, couchées par terre ; les fleurs au sommet disposées en épis lâches, soutenues par de longs pédicules, les feuilles opposées deux à deux.

Lieu. Plante vivace, qui croît dans les lieux incultes, vulgairement nommés garigues dans plusieurs provinces.

Propriétés. Les feuilles remplies d’un suc gluant, visqueux ; la plante est vulnéraire & astringente.

Usage. On se sert communément des feuilles, rarement des racines, & jamais des fleurs : des feuilles on fait des décoctions dans l’eau ou dans du vin ; on se sert en gargarisme de cette décoction ; on applique le marc & les compresses imbibées sur les coups, les contusions, &c.


HÉLIOTROPE ou HERBE AUX VERRUES. (Voyez Planche XVII.) Tournefort la place dans la quatrième section de la seconde classe, qui comprend les fleurs d’une seule pièce en forme d’entonnoir, dont le fruit est composé de quatre semences renfermées dans le calice de la fleur, & il l’appelle heliotropium majus dioscoridis. Von-Linné le nomme heliotropium europæum, & le classe dans la pentandrie monogynie.

Fleur. Tube menu à sa base, évasé à son extrémité, divisé en six segmens inégaux. C, offre une de ces corolles vues par derrière ; B, la même corolle ouverte avec ses étamines ; D, le pistil ; E, le calice.

Fruit. Le pistil D, par sa maturité devient un fruit F, à quatre cap-