la première partie est destinée pour recevoir les olives, & la seconde, les sucs huileux qui en résultent lorsque l’on détrite. La surface supérieure de la table est cannelée en lignes droites, parallèles à l’axe ; les cannelures sont trouées par distances, pour donner passage aux sucs huileux, dans la partie inférieure de la caisse, & retenir en même temps tous les noyaux.
À l’une des extrémités de cette caisse est pratiqué un entonnoir par où les sucs huileux vont se dégorger & filtrer au travers d’une chausse de flanelle attachée au bout de l’entonnoir, sous lequel est placé un baquet pour les recevoir.
Cette caisse a deux ouvertures ; la première est à l’une des extrémités, au-dessous de la table, pour donner la liberté de nettoyer, avec un rable, la partie inférieure de la caisse qui reçoit les sucs huileux ; la seconde, à côté de la caisse, au-dessus de la table, pour ramener, avec un râteau, les noyaux des olives, & les verser dans une auge placée au dessous de l’ouverture : l’une & l’autre ouverture se ferment par une trappe.
Au-dessus de cette caisse est un fort madrier, cannelé au-dessous, que je nommerai détritoir, & qui s’emboîte avec beaucoup d’aisance dans la partie supérieure de la caisse.
À l’une des extrémités de ce détritoir, il y a un creux sonnant un demi-cercle en talus, pris dans l’épaisseur du détritoir pour recevoir les olives d’une trémie placée au-dessus de la caisse.
Ce détritoir est encore armé, sur les deux extrémités de son épaisseur, de deux boutons, afin que les impulsions, qu’on donne au détritoir pour écraser les olives, n’écrasent point les noyaux qui pourroient se rencontrer entre l’épaisseur du détritoir, & les parois intérieures de la caisse.
Ce détritoir est suspendu par une corde qui passe sur une poulie attachée à la traverse supérieure du bâtis, & va se rouler sur un treuil : à ce treuil est sixé un rochet denté, ou espèce de cric, dont les dents reçoivent un cliquet qui arrête le treuil à volonté.
L’arbre ou axe du treuil est terminé quarrément par une de ses extrémités, pour recevoir une roue creusée en forme de poulie, sur laquelle est une corde roulée à plusieurs tours ; le bout de cette corde sert à faire tourner le treuil, & par ce moyen on a la faculté d’élever ou de baisser le détritoir.
Au-dessus de l’une des extrémités de la caisse, est une trémie dans laquelle on verse des olives : elle est supportée par deux des montans du bâtis. Sa partie inférieure est terminée par une coulisse ou soupape, dont la queue, percée d’une mortoise, reçoit une cheville plantée sur le détritoir, & par l’impulsion qu’il donne à ce détritoir, on ouvre & ferme alternativement cette soupape, dont l’action fournit successivement des olives dans la caisse.
Pour en faire usage, on commencera par jeter de l’eau chaude sur toutes les parties du moulin qui servent à détriter les olives & à recevoir l’huile. Cette préparation a deux objets, la propreté & l’économie. La propreté, pour que l’huile ne prenne aucune impression ; l’économie, pour que le bois ne puisse