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même, étant portée par la traverse D ; de sorte que l’effet de la roue sur le massif, est à peu près le même que celui des deux cylindres des lamineurs de métaux. Je ne doute pas que le moulin à cylindre dont les hollandois se servent pour convertir les chiffons de toile en pâte pour le papier, ne produisît un effet plus prompt & plus marqué que le moulin dont il s’agit. (Voyez la nouvelle Encyclopédie par ordre de matières). Sa description & les détails qu’elle demande ne sont pas de mon ressort.

H, base de l’arbre armé d’un boulon de fer qui tourne dans une grenouille de fer, & encore mieux de bronze.

II, ouverture pratiquée dans la maçonnerie, & suffisante pour laisser tourner la roue horizontale KK, mise en mouvement par la chute de l’eau du canal M.

KK, roue horizontale garnie de palettes LL, contre lesquelles l’eau du canal vient frapper avec impétuosité, & leur communique le mouvement. Ces palettes doivent être creusées en manière de cuiller à pot, afin de présenter plus de surface à l’eau, d’en retenir plus longtemps une partie, & d’augmenter sa force.

M. M. C’est du volume d’eau de ce canal, & de la rapidité de sa chute, que dépend le mouvement plus ou moins accéléré de la roue K, & par conséquent, de l’arbre D & de la roue G.

N, canal de dégorgement qui part de la surface de l’eau de la tour C, remplie par l’eau venue du canal A, & qui délaye, par le moyen de la meule GG, le marc mis dans la tour C. Les débris du parenchyme, des écorces du fruit surnagent l’eau, de même que les petites portions d’huile qui s’en séparent par le moyen de ce fluide ; le tout est entraîné dans le canal N, auquel on, fait faire plusieurs contours, afin que son eau coule avec moins de violence dans le réservoir P ; mais pour que la chute de cette eau ne fasse pas remonter la crasse du fond du réservoir, elle frappe contre un morceau de bois OO, qui rompt son effort.

O, morceau de bois pris ordinairement dans un tronc d’arbre. Il est fixé par sa base dans la maçonnerie, retenu à son sommet par deux autres morceaux de bois ou de fer, & enchâssé dans la partie supérieure de la maçonnerie, de sorte qu’il reste immobile.

P, premier réservoir bâti en maçonnerie, ou eh béton, ou en briques ; c’est le plus grand de tous. Il a communément dix pieds de longueur sur huit de largeur. Il convient qu’il soit recouvert d’un toit, afin d’empêcher les ordures d’y tomber, & sur-tout, pour mettre son eau à l’abri de la pluie. Les gouttes d’eau tombant sur les débris du fruit ou de l’écorce, les feroient précipiter au fond du bassin. On n’a point ici représenté cette charpente que chacun peut se figurer.

Q. Si l’écoulement du bassin P étoit dans la partie supérieure, l’eau entraîneroit les portions huileuses & les débris du fruit qui surnage. Pour éviter cette perte réelle, on pratique dans la maçonnerie une sous-pape Q, qui s’ouvre, se ferme à volonté, & laisse couler l’eau dans la partie mitoyenne par le conduit RR.