hauteur, on la repique sur une nouvelle couche, ou encore mieux dans de petits pots qu’on enfouit dans la couche ; enfin, lorsqu’elle commence à marquer fleur, & que la chaleur de la saison commence à être forte, on la dépote avec toutes ses racines & sa terre, & on lui donne un plus grand vase. Dans les provinces méridionales, il faut moins d’embarras ; dès que la plante commence à marquer fleur, on arrose la terre de la pépinière la veille de la transplantation ; le lendemain, avec la houlette, la bêche ou le luchet, &c., on l’enlève avec la terre & ses racines, pour la mettre en place dans le parterre, à demeure, ou dans des vases. Mais comme la chaleur du soleil est très-active, on fera très-bien, après avoir arrosé la plante, de la recouvrir avec un vase renversé, si on en a, ou avec des feuilles de choux, ou d’artichaut, que chaque soir on aura soin d’enlever, afin de la laisser profiter de la fraîcheur de la nuit & de la rosée ; on répétera cette petite opération jusqu’à ce qu’on soit bien assuré de la reprise de la plante. La meilleure graine pour semence, est celle de la tête venue la première, & au haut de la mère tige.
On place ces plantes en massifs dans les parterres, ou bien on les distribue parmi les autres plantes d’automne.
III. La Xéranthème. Tournefort la place dans la cinquième section de la quatorzième classe, qui comprend les herbes à fleurs en rayons, dont le disque est composé de pétales aplatis, & il l’appelle Xeranthemum flore simplici, purpureo majori. Von-Linné la nomme Xeranthemum annuum, & la classe dans la singénésie polygamie superflue.
Fleur. Les écailles du calice sont brillantes, marquées dans le milieu d’une ligne pourpre. Les petits fleurons hermaphrodites sont dans le disque, en forme d’entonnoir & en assez grand nombre ; les fleurons femelles, en forme de tube, en petit nombre, & dans le disque. Les étamines des fleurs hermaphrodites sont au nombre de cinq, & le pistil se divise en deux.
Fruit ; réceptacle couvert de petites écailles, entre lesquelles sont des semences ovales, aplaties, couronnées d’une très-petite aigrette.
Feuilles, lancéolées, ouvertes, blanchâtres, simples, très-entières.
Racine, très-petite, presque simple.
Fort. Tige herbacée presque rameuse ; les rameaux en très-petit nombre, simples, cotonneux, s’écartant des tiges ; les fleurs naissent seules au sommet des rameaux ; les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.
Lieux ; les terrains secs & arides du Languedoc, de l’Italie, &c. ; la plante est annuelle, & fleurit en août.
Culture. On sème au commencement de mars, dans le midi de la France, & à la fin d’avril, en pleine terre à son nord. La terre ordinaire de jardin lui suffit ; cette plante craint les grands arrosemens.
Je crois que celle que nous cultivons dans les jardins, est une variété due à la culture, & qui la