lacrymal, une fistule dans la glande lacrymale, des embarras dans les conduits lacrymaux, une obstruction dans les parties voisines des yeux ; il peut aussi être produit par la foiblesse & le relâchement des glandes des yeux, par une sérosité trop abondante dans le corps.
La répercussion des dartres, de la goutte, ou de quel qu’autre humeur, peut encore lui donner naissance.
Le larmoiement n’est pas toujours une maladie essentielle, il est très-souvent un symptôme qui caractérise l’arrivée de certaines maladies, telles que la rougeole & la petite-vérole. On l’observe assez souvent dans les maladies aiguës ; pour l’ordinaire il est de mauvais augure, & annonce toujours une mort prochaine, surtout quand il est l’effet d’un relâchement des solides, & d’une atonie universelle. Il est quelquefois salutaire quand il paroît aux jours critiques, sur-tout s’il est accompagné du prurit du nez, de la rougeur de la tête & de la conjonctive des yeux, & du délire ; il est alors l’avant-coureur & le signe d’une hémorrhagie de nez, qui ne tarde pas long-temps à paroître.
La curation de cette maladie est relative aux causes qui la produisent ; si elle dépend de la foiblesse naturelle des yeux, on la combattra par des remèdes fortifiants, on lavera souvent la partie malade avec une eau bien fraîche, à laquelle on ajoutera une portion d’eau-de-vie & d’eau de lavande. L’eau de fenouil, celle de frêne & de sureau, l’eau végéto-minérale de Goulard, peuvent apporter quelque soulagement extérieurement, mais il faut alors donner les fortifiants intérieurement, tels que les martiaux combinés avec le quinquina, &c.
Mais si elle tient à une sérosité trop abondante dans le corps, à la répercussion de quelqu’humeur hétérogène & viciée, on aura recours à l’application des vésicatoires à la nuque, aux bains de jambes aiguisés avec la moutarde en poudre. Si le larmoiement dépend au contraire de l’inflammation de l’œil, on emploiera la saignée, les bains locaux, les fomentations émollientes ; l’application des pommes réduites en pulpe est un excellent remède, qui manque rarement d’opérer les effets les plus salutaires. Mais le larmoiement causé par une fistule, par l’oblitération du sac, ne peut pas être traité par des moyens aussi simples ; il faut nécessairement recourir aux secours que la chirurgie fournit. Dans ces circonstances, on consultera ceux qui se sont dévoués à l’étude & à la connoissance des maladies des yeux, & dont l’intelligence, la dextérité & une expérience consommée ont établi la réputation, & mérité la confiance publique. M. AMI.
Larmoiement. Médecine vétérinaire. C’est une maladie dans laquelle l’humeur lacrymale coule continuellement & involontairement des yeux des animaux. Cet écoulement a lieu ordinairement dans les grandes inflammations de l’œil, comme à la suite d’un coup de pierre, de fouet, &c. Il reconnoît aussi pour cause une tumeur ou excroissance, qui comprime les points lacrymaux.
Pour remédier au larmoiement, il faut combattre la cause qui l’occasionne. L’écoulement étant donc le produit de l’inflammation, on doit