lérer la végétation : lorsque la chaleur de l’atmosphère commence à prendre de l’activité, ces pots sont transportés près d’un abri, & mis en pleine terre, où ils sont arrosés de temps à autre, suivant le besoin. Les premières gelées attaquent les pousses encore trop tendres, si on n’a le soin de les garantir avec des paillassons, ou de les transporter dans une orangerie. À la fin de l’hiver on dépote chaque pied, on le place en pépinière, & encore mieux à demeure ; on a soin de les garantir des premières gelées.
Dans les provinces du midi du royaume, il suffit de semer les pavia contre de bons abris, & tout au plus de les couvrir avec de la paille, à la fin de la première année, si les gelées sont précoces.
MAROUTE ou CAMOMILLE PUANTE. (Voyez Planche. X, page 400) Tournefort la place dans la troisième section de la quatorzième classe destinée aux herbes à fleurs en rayon, dont les semences n’ont ni aigrette ni chapiteau de feuilles, & il l’appelle chamamelum fœtidum, sive cotula fœtida. Von Linné la nomme anthemis cotula, & la classe dans la singénésie polygamie superflue.
Fleur. Composée de fleurons hermaphrodites dans le disque, & de plusieurs demi-fleurons à la circonférence. Chacun des fleurons B est un tube, menu à sa base, gonflé vers le milieu, évasé à son extrémité, & divisé en cinq dents aiguës. Le demi fleuron C est un tube dont l’extrémité devient une languette divisée en trois dentelures. Les fleurons & les demi-fleurons se rassemblent sur le réceptacle D, lequel est conique & garni de lames extrêmement fines, & qui font l’office de calice, comme il est représenté, vu par dehors, dans la figure E.
Fruit. Les graines F reposent sur le réceptacle, elles sont menues & sans aigrettes.
Feuilles. Adhérentes aux tiges, ailées, décomposées, & les découpures linéaires.
Racine A. Fibreuse.
Ports. Tige cylindrique, pleine de suc, rameuse, diffuse ; les fleurs, soutenues par des pédoncules, naissent au sommet, les feuilles sont alternativement placées sur les tiges.
Lieu. Les terreins incultes, la plante est annuelle.
Propriétés. Toute la plante a une saveur amère & une odeur forte & fœtide ; elle est fondante, apéritive, antispasmodique, fébrifuge, & carminative.
On emploie l’herbe & les fleurs dont on fait des décoctions pour les lavemens & bains de vapeurs ; on se sert de toute la plante pour des fomentations, ou en cataplasmes émolliens & résolutifs.
MARRUBE BLANC. (Voyez Planche X, page 400) Tournefort le place dans la troisième section de la quatrième classe des herbes à fleur d’une seule pièce en lèvre, & donc la lèvre supérieure est retroussée, & il l’appelle marrubium album vulgare. Von Linné le nomme marrubium vulgare, & le classe dans la didynamie gymnospermie.
Fleur. Composée d’une seule pétale B à deux lèvres ; la supérieure C est relevée & fendue en deux dans presque toute sa longueur ; l’inférieure
