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Fleur B. composée d’un tuyau, découpée par le haut en deux lèvres, dont la supérieure C cache les étamines & le pistil. On les a représentées en D, vues en-dessous, & de la manière dont la fleur tient à la tige ; la lèvre supérieure est droite, entière ; l’inférieure divisée en trois parties ; le calice E est destiné vu de profil.

Fruit. L’embryon qui succède à la fleur est représenté en F, avec les quatre graines G, relevées de trois coins, tronquées.

Feuilles. Rondes, quelquefois en forme de coin, simples, entières.

Racine A. Pivotante, rameuse.

Port. Plante haute de deux pieds ; tiges unies, quarrées ; les fleurs disposées tout-autour en manière d’anneau, remarquables par leur grand calice ; les feuilles opposées.

Lieu : Originaire des Isles Moluques ; cultivée dans les jardins ; annuelle.

Propriétés. Saveur âcre, odeur aromatique ; elle est cordiale, céphalique, vulnéraire, astringente.

Usage. On l’employe en poudre, en cataplasme, en décoction, en infusion.


MONADELPHIE. (Bot.) C’est la seizième classe du système sexuel des plantes du chevalier Von Linné, qui renferme les plantes à plusieurs étamines, réunies par leur filets en un seul corps. Ce mot est composé de deux mots grecs, μόνος ἀδελφός, qui signifient un seul père ; toutes les étamines se trouvant réunies par leurs filets, ne forment qu’un seul corps, un seul père. Les mauves appartiennent à cette classe. En développant le système du botaniste Suédois, nous donnerons le dessin des étamines monadelphes. Voyez le mot Systême. MM.


MONANDRIE. (Bot.) du grec μόνος ἀνήρ, un seul mari. M. Von Linné, établissant son système sur les sexes des fleurs, a donné le nom de mari à ces étamines, parce qu’elles renferment la poussière fécondante, & il a divisé les douze premières classes de son système par le nombre des étamines ou des maris. La première classe renferme les plantes, dont les fleurs n’ont qu’une étamine comme le balisier. Voyez au mot Systême, le dessin d’une fleur à une seule étamine. M M.


MONOËCIE (Bot.) du grec μόνη οἰκία une maison. M. Von Linné voyant que dans certaines plantes, les parties mâles & les parties femelles ne se trouvoient pas réunies dans la même fleur, que quelquefois, elles se trouvoient séparées & attachées à différentes branches, quoique toujours sur le même individu, les a considérés comme l’époux & l’épouse qui vivent séparés l’un de l’autre, quoique sous le même toit dans la même maison, & d’après cette idée, il a donné à la vingt-unième classe de son système, le nom de Monoëcie, que portent les plantes dont les fleurs mâles & femelles sont séparées, quoique sur le même individu ; telle est par exemple la masse d’eau. Typha latifolia de Linné. M M.


MONOGAMIE. (Bot.) de deux mots grecs, μόνος γάμος, une noce ; c’est la cinquième subdivision de la dix-neuvième classe du système sexuel