§. VI. Résumé de toutes les machines du moulin économique, de leur prix commun, & des moyens de monter les moulins ordinaires à l’économique.
On a cru bien faire de récapituler en très-peu de mots le jeu des machines, & de suivre le bled par les différens changemens successifs qu’il éprouve, pour parvenir à donner ses divers produits.
En supposant donc qu’il s’agisse d’un moulin à eau de pied ferme, où l’on peut moudre par économie, avec des greniers au-dessus pour le nettoyage des grains le bled, après avoir été transporté, à l’aide des machines, dans l’étage supérieur, où il est criblé & séparé en ses trois qualités de bled, de la tête, du milieu & de la dernière classe, par les différens cribles normands & à cylindre, est versé,
D’où il tombe, 2°. dans le crible cylindrique de fer-blanc, où le bled moucheté & niellé est comme vergetté & râpé ;
Quand on a retiré toutes ces qualités & ces divers produits du grain, on met à part la farine de bled ou le blanc tiré par le bluteau supérieur, & on la distingue en deux qualités ; savoir, la première farine de bled, ou la fleur, qui se trouve à la tête du bluteau, & un cinquième ou un sixième sur la longueur de la huche, de seconde farine de bled. Cette distinction de première & de seconde farine de bled est bonne dans les moutures, telles que celles de Melun, où les sons gras sont rapportés chez le boulanger ; mais à la mouture économique toutes ces farines doivent être tirées à blanc.
Ensuite on prend le gruau blanc pour le faire repasser sous les meules & le produit de ce premier gruau fait le même chemin que le premier