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Plan, description, coupes & proportions de toutes les parties du moulin à huile, construit à la manière des Hollandois, & combiné pour être mis en action par un courant d’eau. (Planche XX, première division.)

Figure Première. A… n°. 1. La roue à aubes, mue par un courant d’eau. Pour sa grandeur, voyez l’échelle de proportion, ainsi que pour toutes les autres parties de cette planche. C’est à la masse ou à la chûte d’eau que l’on a, à décider le diamètre de cette roue. Elle est la cheville ouvrière de tout l’édifice & le moteur général. Moins la chute sera haute, moins on aura d’eau, plus les aubes doivent avoir de largeur, & le diamètre de la roue diminuer en proportion. On voit à Apeldorn un moulin, dont la chute est si courte, que la roue a à peine six pieds de diamètre ; mais en revanche, les aubes ont six pieds de longueur, & deux pieds & demi de largeur ; de sorte que cette chûte ayant plus de surface, équivaut à une chute d’une plus grande hauteur. Au contraire, si la chûte vient d’un endroit fort élevé, & si on a la facilité d’agrandir le diamètre de la roue, la chûte aura plus de force. Tout dépend donc du local & de savoir combiner la masse d’eau & le poids qu’elle acquiert par sa chûte avec le diamètre de la roue, afin d’avoir une force suffisante pour mettre en jeu toutes les pièces nécessaires.

2. Le dormant sur la maçonnerie, avec le pivot de l’arbre tournant.

3. La chûte d’eau supposée & vue par derrière.

Figure Seconde. B… n°. 1. La roue dentée, mue par la roue à aubes, composée de 52 dents, le pas de 5 pouces un quart.

2. La lanterne ou rouet, mise en mouvement par la roue dentée, n°. 1, cette lanterne est composées de 78 dents, dont le pas est de 5 pouces & un quart.

3. L’arbre tournant, destiné à élever les pilons. Cet arbre est garni de grandes dents ou élèves, sur sa circonférence, & les pilons tombent deux fois sur une révolution de la roue, mue par le courant d’eau.

4. La charpente avec la pierre, ou grenouille de cuivre, placée & assujettie sur le dormant, pour supporter l’arbre tournant ; le tout marqué par des points, pour éviter toute confusion à l’œil. Le profil en est représenté, figure 5, seconde division.

5. Maçonnerie portant le dormant de l’arbre de la roue à aubes, supportant l’équipage du haut.

6. Pivot qui entre dans un heurtoir ou plaque d’acier, pour contenir l’arbre à sa place.

Figure Troisième. C, élévation du moulin à huile ; équipage des pilons, les creux, les pilons pour presser ou tordre l’huile, & less pilons du défermoir.

1. Les six pilons. Leurs proportions sont données dans la planche XXI, seconde division.

2. Les pièces appliquées entre les pilons & les pièces de traverse, marquées 3. Ces premières pièces désignées par le chiffre 2, forment des coulisses qui maintiennent les pilons dans leur à-plomb & dans leur place.

3. Deux pièces de traverse. (On ne voit qu’une de ces pièces dans