Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/11

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immédiatement après son Ouvrage, le Théâtre d’Agriculture d’Olivier de Serres, en un ou deux volumes in-4o., ornés de Planches.

Olivier de Serres avoit rassemblé vers le commencement du siècle dernier, toutes les pratiques d’Économie rurale & domestique que l’on connoissoit de son temps. Il publia cet écrit sous le titre de Théâtre d’Agriculture. Il avoit déjà paru avant 1700 plusieurs éditions de ce livre qui servoit dès-lors, & qui mérite de servir encore aujourd’hui de guide aux Agriculteurs. L’Auteur y a disposé les matières dans l’ordre que doit naturellement suivre toute personne qui veut exploiter & faire valoir un bien. Il parle d’après sa propre expérience, ayant été Cultivateur pendant presque toute sa vie ; mais cette expérience étoit dirigée par un jugement sain, & éclairée par l’application la mieux entendue qu’on puisse faire à l’Agriculture, d’un grand nombre de connoissances qui lui paroissent étrangères.

C’est à lui qu’on est redevable de la multiplication des mûriers dans les Généralités de Paris, de Lyon & de Tours, opération utile qu’il entreprit par les ordres de Henri IV.

Les grandes pratiques d’Économie rurale, les détails même les plus minutieux, & qui ne sont pas toujours les moins intéressans, se trouvent dans cet Auteur.

La plupart de ceux qui ont écrit après Olivier de Serres, en se contentant de puiser dans son Théâtre d’Agriculture ce qu’ils ont donné de meilleur, ont prouvé la bonne opinion qu’ils avoient de cet Ouvrage, un des plus complets que nous eussions en ce genre, & depuis lequel il avoit été fait bien peu de découvertes vraiment intéressantes en Économie rurale. M. l’Abbé Rozier, dont les travaux sont sans doute précieux, y a puisé lui-même ; il n’a pas manqué d’en faire l’éloge toutes les fois qu’il y a eu recours, & si, après en avoir profité avec reconnoissance, il desire en donner une nouvelle édition pour servir de suite à son Ouvrage, c’est afin de rendre un