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odeurs n’est pas renouvelé de temps à autre, & même chaque mois, elles ne produiront qu’un bien passager, & le mal recommencera à chaque ponte & à chaque époque où l’insecte se métamorphosera en insecte pariait ; c’est alors le temps qu’il s’accouple & que la femelle pond ses œufs.

On a encore proposé un mélange d’orpiment & de miel. C’est un remède efficace, & qui aura bientôt dépeuplé le pays de mouches à miel, & qui tuera un très-grand nombre de mouches communes, mais il n’est pas démontré que les mouches des oliviers se laissent surprendre par le piège qu’on leur tend. Chaque insecte trouve sur l’arbre ou sur la plante qu’il habite, la nourriture qui lui convient dans tous ses états & elle s’y tient ; peu de mouches font exception à cette loi.

M. Cronsted, suédois, a proposé de suspendre des paquets d’écorce, de petites branches, &c. enduits de cambouis, & que l’on entretient gluans. Il est clair que l’insecte qui le touchera ou avec les pattes ou avec les ailes, y sera pris ; la glu produiroit le même effet : je crois ce moyen avantageux ; mais comment le multiplier dans une olivette d’une certaine étendue ? il détruira quelques ennemis, & il y en a des milliers à vaincre. Si tous les voisins n’agissent pas de concert & en même temps, à quoi servira cet attrape-mouche ? Soyons de bonne foi, & n’ayons pas l’air de vouloir tout savoir, de vouloir tout connoître ; convenons que le mal est visible, que son principe, sa cause, &c. sont démontrés, & que nous n’en sommes pas plus avancés. L’intérêt pécuniaire invite à détruire l’être qui nuit, mais l’intérêt de l’insecte est de vivre, & il a autant de droits que l’homme à se nourrir des produits des végétaux. Heureux celui qui parviendra à faire faire un pas de plus dans la science destructive des insectes : il sera le bienfaiteur de l’humanité.


OMBELLE, OMBELLIFÈRE. Voyez Planche XI, fig. 2, Tom. 4, pag. 656. On nomme ombellifère une famille de plantes très-nombreuse, caractérisée par la disposition des pédicules des fleurs qui sortant d’un centre commun, s’évasent comme les rayons d’un parasol, & qui forme supérieurement un hémisphère ou un plan dans lequel on distingue le disque & la circonférence. L’assemblage des fleurs ainsi disposées est appelé ombelle.

L’ombelle se divise en générale & en particulière, ou partielle ou petite ombelle. La générale est celle qui naît au sommet de la tige, & la partielle est l’assemblage de plusieurs petits rayons qui partent de l’extrémité des rayons de l’ombelle générale, & qui sont disposés de même manière qu’eux.

Les plantes ombellifères ont un calice ou enveloppe, composé d’une ou de plusieurs pièces, placé à la base des rayons ou tiges secondaires : on nomme ce calice enveloppe générale ; elle sert à défendre & à envelopper toutes les fleurs & leurs supports avant l’épanouissement, par exemple la carotte sauvage, &c. l’enveloppe partielle fait le même office, & elle est placée à la base des ombelles partielles.

Cette famille contribue beaucoup à la variété des plantes potagères ; elle fournit les espèces de persil, de céleri ; l’anis, la carotte, le fenouil, le cerfeuil, la coriandre, l’angélique, le panais, &c.

Toutes les plantes ombellifères qui