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ici les proportions qu’elle doit avoir, sur-tout dans la courbure de la lame ; car celles du manche dépendent de la grandeur de la main qui se sert de cet outil.

Serpillon, Fig. 2, ou petite serpette à lame courte. Entre la grande serperte & le serpillon, il y a plusieurs degrés pour les serpettes, mais les lames doivent être dans les proportions indiquées ci-dessus.

Serpette, Fig. 3. D’après un modèle fort commun & très-mauvais, avec lequel on court grand risque de se couper, & d’écorcher & entraîner une partie de l’écorce en taillant une branche.

Serpette (fausse), Fig. 4, pour couper & abattre de grosses branches sur les arbres, & dont on ne se sert pas pour les tailler. Dans plusieurs provinces on l’appelle goye, serpe.

Serpette, (fausse) Fig. 5, propre à tailler la vigne, les oisers, à couper des branches, ayant en A un tranchant sur le dos, également appellée serpe.

Serpette (fausse) Fig. 6, vulgairement nommé poudadoure dans les provinces méridionales de France, on s’en sert pour tailler la vigne. Un instrument de cette force est nécessaire lorsqu’il s’agit de couper des sarmens aussi gros que les ceps de vignes dans les provinces au nord. Il peut tenir lieu d’un grand nombre de petits instrumens tranchans. Comme il mérite d’être d’un usage plus familier, je vais le décrire. Une fois que le vigneron aura l’habitude de s’en servir, il n’en voudra plus d’autre. Il a de A en B, nuit à neuf pouces, de C en D environ un pied ; sa partie taillante en D est de deux pouces, de hauteur la partie taillante de C en E, entre huit & neuf pouces. L’autre partie taillante depuis E jusqu’au manche, quatre pouces ; de F en G, deux pouces & demi. La partie D tient lieu de hache pour couper à coups successifs les gros tronçons des ceps, & le tranchant depuis C jusqu’au manche, coupe en glissant les sarmens les plus robustes.

Serpette ou très-petite faucille ; Fig. 7, dont on se sert dans beaucoup de provinces pour tailler la vigne. Ses proportions en grosseur ou en diminution de volume, augmentent suivant que les ceps sont plus ou moins forts. Leur grosseur va toujours en diminuant du nord au midi.

Greffoir, Fig. 8, couteau à lame pliante, au bas de son manche est fixée à demeure une petite lame d’ivoire B.

Couteau, Fig. 9, en manière de scie. Il y en a dont la lame se replie dans le manche, & d’autres sont à lame fixe.

Scie à main, Fig. 10.

Serpette à crochet & à échenilloir ; Fig. 11. Cet outil s’ajuste sur une perche de bois léger de cinq à sept pieds de longueur, & la douille est retenue sur le bois en A, par une vis B qui traverse l’un & l’autre de part en part. C’est une partie tranchante qui sert à couper les bourgeons qui poussent inutilement du tronc ; D, vraie serpette pour abattre les bouts des branches chargées de nids de chenilles. E, crochet en fer, & non tranchant, pour tirer doucement à soi des branches trop, élevées, soit pour en cueillir la feuille, soit pour les tailler.

Haches (différentes espèces de)