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d’opérer une exacte & uniforme compression, pour éviter que la sole charnue ne contracte des inégalités, & ne surmonte en quelques unes des portions de son étendue, lors de sa régénération & de son accroissement.

Quand dans le premier cas on se sert des éclisses de tôle, il n’en faut que deux ; l’une aura la figure d’un ovale tronqué & garnira toute la partie ; on l’engage en frappant légèrement avec le brochoir, de manière qu’elle se trouve arrêtée par ses côtés & par son extrémité antérieure, entre les branches, la voûte du fer & le pied. La forme de la deuxième est la même que celle des attelles ordinaires ; on l’introduit au talon entre l’éponge & les quartiers ; on la pousse, le plus près qu’il est possible, de la première étampure, pour maintenir, par-là, très-solidement, celle sur laquelle on la pose transversalement, & qui fait l’office de semelle. On observera qu’elle ne déborde point le fer, parce que l’animal pourroit se blesser en marchant, s’atteindre, se couper, &c.

Mais quand les éclisses sont de bois, il en faut, pour l’ordinaire, trois, & même quelquefois quatre : on en taille deux ou trois d’entre elles, de façon qu’étant unies, elles représentent le même ovale figuré par l’éclisse de tôle ; on les engage pareillement l’une après l’autre, après quoi on les fixe par le moyen de l’éclisse transversale. Il est aisé de concevoir comment on peut poser deux éclisses en X ou en croix : celle qui est engagée dans le côté droit de la voûte du fer, est prise par son autre extrémité dans l’éponge gauche, tandis que celle qui est engagée dans le côté gauche de cette même voûte, est arrêtée par son autre bout dans l’éponge droite.


Section. X.

Des liens.

Les liens sont des portions de rubans de fil d’une étendue proportionnée ; on s’en sert quelquefois, au lieu de bandages, à l’effet d’entourer une partie couverte d’une assez grande compresse ; on en arrête les bouts l’un à l’autre.

Pour l’ordinaire, les liens sont cousus & fixés aux bandages composés ; ils les assujettissent, soit en s’attachant les uns aux autres, soit en devant s’unir, par nœuds, à d’autres liens dépendans de quelques soutiens placés à propos pour cet usage.

Le soutien dont on fait l’usage le plus fréquent pour la fixation de plusieurs liens des bandages, de l’encolure, du poitrail, de l’épaule, est un surfaix portant un poitrail de sangle, soutenu par une pièce pareille, qui passe sur le garrot, & descend à plomb sur l’une ou l’autre épaule, jusqu’à ce même poitrail qu’elle supporte, & auquel elle est bredie par ses extrémités ; il est bredi lui-même au surfaix, & porte plusieurs anneaux de fer tant à sa lisière supérieure qu’à la lisière inférieure : il en est de même aux lisières antérieure & postérieure du surfaix.

À la partie supérieure de ce surfaix, à cinq pouces du milieu, de droite & de gauche, sont appliquées & bredies des courroies d’environ un pied en alonge, ayant à l’une & à l’autre de leurs extrémités des anneaux de fer enchantés ; les antérieures