puanteur de leur bouche, & la fièvre irrégulière, pour ne pas faire mention des autres signes qui annoncent les vers, la décèlent.
Article II.
Traitement de la pleurésie fausse.
Elle se guérit en tenant chaudement les animaux qui en sont atteints, en leur faisant prendre abondamment des boissons délayantes, & qui portent un peu à la peau ; telle est l’infusion de fleurs de sureau ; la saignée, les purgatifs, ne doivent être employés, que lorsque la violence de la douleur, le degré de la fièvre, & l’état des premières voies, demandent ces sortes de secours.
Si cependant cette maladie devient opiniâtre, il faut avoir recours à la saignée, aux vésicatoires, aux ventouses, & aux scarifications de la partie affectée ; ces remèdes & l’usage des boissons nitrées & rafraîchissantes, manquent rarement de guérir la fausse pleurésie.
Section III.
De la paraphrénisie, ou inflammation du diaphragme.
La paraphrénésie, ou inflammation du diaphragme, approche de si près de la pleurésie, & quant aux symptômes & quant au traitement, qu’il est à peine nécessaire de la considérer somme une maladie différente.
Article Premier.
Symptômes particuliers à la paraphrénésie.
Cette maladie est accompagnée, d’une fièvre très-aiguë, d’une douleur violente dans la partie affectée, qui en général augmente lorsque l’animal tousse, lorsqu’il respire, lorsqu’il rend ses excrémens & qu’il urine ; aussi a-t-il la respiration courte, fort haute, fréquente, étouffée, qui se fait par la seule action du thorax, pendant, que le bas-ventre est en repos ; on : connoît encore ce mal par un délire perpétuel, par la révulsion des hypocondres, qui se jettent vers le diaphragme, par les convulsions, la fureur, les espèces de grimaces, &. la gangrène.
Elle a les mêmes suites que la pleurésie ; mais le mouvement continuel de la partie, la nécessité dont elle est pour la vie, la tension de ses membranes nerveuses, tout cela rend les progrès de la paraphrénésie plus rapides & plus funestes, & produit l’ascite purulente.
Article II.
Traitement de la paraphrénéfie.
Dans ce cas on doit tout employer pour prévenir la suppuration du diaphragme ; parce que si ce malheur arrive, il est impossible de sauver l’animal.
Le régime & les remèdes sont les mêmes que nous ayons prescrits pour la pleurésie.
Nous ajouterons seulement que dans la paraphrénésie, les lavemens.