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Si on prend la peine de lire l’article fleur, & consulter les planches X & XI, pages 652 & 656 du tome IV, on trouvera la plus grande partie de ces fleurs représentées.

D’ailleurs les gravures qui accompagnent la description de presque toutes les plantes dont on parle dans cet ouvrage, sont autant de moyens qui facilitent l’intelligence de la méthode de Tournefort. Enfin, chaque terme botanique est décrit à sa place & sous son nom propre.


Principes sur lesquels Tournefort a établi les sections de sa méthode.

Après avoir tiré de la corolle les distinctions générales des classes, il établît celle ces sections, principalement sur le fruit.

1°. Sur l’origine du fruit. Quelquefois le pistil devient le fruit, (les fleurs en croix) quelquefois c’est le calice (Les fleurs en ombelle). Consultez les mots écrits en lettre italiques.

2°. Sur la situation du fruit & de la fleur. Dans les fleurs dont le pistil devient le fruit, la fleur & le fruit portent sur le réceptacle (le tabac) Dans celles, au contraire, dont le calice devient le fruit, le réceptacle de la fleur est sur le fruit, & l’extrémité du pédicule, auquel le-fruit est attaché, devient son réceptacle (la garance).

3. Sur la substance, la consistance & la grosseur du fruit. Il est des fruits mous (le sceau de Salomon) ; il en est de secs (la gentiane) ; d’autres sont charnus (la pomme de merveille) ; d’autres pulpeux, renfermant des semences osseuses (le prunier, le pêcher) ; les uns sont gros (le melon, la courge) ; les autres petits (la morelle).

4. Sur le nombre des cavités. On a distingué les capsules à une seule loge (la prime vere) ; celles à plusieurs loge, (le nimphœa) ; les fruits À deux capsules (l’apocin) ; à trois capsules (le pied d’alouette).

5°. Sur le nombre, la forme, la disposition & l’usage des semences. Le nombre des semences varie dans les fruist ; il en est qui n’en ont qu’une (la statice) ; d’autres deux (les ombellifères) ; d’autres quatre (les fleurs en lèvres).

Quant à la forme, on en trouve de rondes, d’ovales, de plates, de rabotteuseuses, &c. Les unes sont aigrettées, c’est-à-dire ornées d’une aigrette (la conise) ; les autres sans aigrettes (la chicorée) d’autres ont un chapiteau de feuilles (le soleil) ; d’autres enfin, sont disposées en épis, & quelques-unes sont propres à fzire du pain.

6°. Sur la disposition des fruits & des fleurs. Les fruits sont quelquefois séparés des fleurs, sur un même pied, c’est-à-dire, sur la même plante (le noyer, le melon) ; quelquefois le fruit & les fleurs sont placés sur des pieds différens (le saule, le chanvre).

7°. Sur la figure & la disposition de la corolle. Lorsque les signes précédens ne paroissent pas suffire à distinguer les sections, l’auteur y emploie la figure de la corolle, considérée par des caractères différens de ceux qui lui ont servi à distinguer les classes. Parmi les fleurs en entonnoir, qui composent la seconde classe, les unes sont en forme de rosette (la prime vère) ; les autres en forme de soucoupe (le plantain), en forme de