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Planche XIV, page 408. Tournefort la place dans la cinquième section de la septième classe des herbes à fleur en rose ou ombelle, dont le calice devient un fruit à deux semences ovales, aplaties & grosses. Il l’appelle thapsia latifolia villosa. Von-Linné la nomme thapsia villosa, & la classe dans la pentandrie digynie.

Fleur C. Composée de cinq pétales égaux. En D est représenté un de ces pétales posé sur le bord du calice. Les parties sexuelles consistent en cinq étamines & un pistil. Les étamines sont posées sur les bords du calice & en opposition, comme on le voit en C. Le pistil E occupe le centre de la fleur. Il est composé de deux styles & de deux stigmates. Le calice est une membrane très-mince, couronnée par cinq petites dents peu apparentes.

Fruit. Composé de deux semences de même forme & égales, oblongues, pointues aux deux extrémités, entourées d’un large rebord, tronqué à la base & au sommet, comme on le voit en F.

Feuilles. Grandes, embrassent la tige par leur base ; elles sont deux fois ailées ; les folioles dentées en manière de scie, réunies à leur base. B représente une des feuilles du sommet de la tige. Celles qui partent de la racine sont très-grandes, & elles excèdent souvent la grandeur de deux pieds.

Racine A. En forme de fuseau, cependant presqu’égale dans sa grosseur, peu fibreuse, brune.

Lieux. Les provinces méridionnales de France, aux bords de la mer. La plante est vivace..

Port. La tige s’élève à la hauteur de cinq à six pieds ; elle est cylindrique, cannelée, rameuse. L’ombelle naît au sommet des tiges ; les feuilles sont alternativement placées.

Propriétés. La racine de thapsie, à cause de sa ressemblance à celle du thurbith, qui vient par la voie du commerce des Grandes-Indes, est appellée thurbith bâtard, & on la substitue à celle du thurbith vrai. Elle est résineuse, purgative. On l’ordonne en infusion à la dose d’un jusqu’à deux gros, lorsqu’il s’agit d’expulser les humeurs séreuses & gluantes. On l’associe souvent avec le jalap & les autres hydragogues.


THÉ. Planche XIV, page 408. Tournefort n’a pas connu cet arbuste précieux. Il l’auroit placé dans la vingt-unième classe destinée aux arbres à fleur en rose. Von-Linné le nomme thea viridis, & le classe dans la polyandrie trigynie.

Fleur A en représente une vue de face ; B, une par derrière. Elle est ordinairement composée de cinq pétales, presque ronds, creusés en cuillers, & de couleur de soufre. Le nombre des étamines est indéterminé. F en représente une séparément ; C fait voir le pistil placé dans le calice ; en D il en est séparé, afin de montrer une substance soyeuse qui environne l’ovaire. On voit en E une des feuilles du calice ; elles sont obrondes, pointues, creusées en cuilleron ; le calice persiste jusqu’après la maturité du fruit, comme on le voit en H.

Fruit. Vu en dessus en G, il est renfermé dans une capsule composée de trois loges distinctes chacune renferme une graine K.

Feuilles. Portées par des pétioles très-courts, ayant à leur base des stipules ; d’ailleurs assez ressemblantes à