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« Le sphacèle du sphincter, ou la paralysie qui produit l’incontinence d’urine, est une maladie incurable. La convulsion de cette partie, suivie de la suppression d’urine, demande les antispasmodiques.

La mucosité qui oint la surface interne de la vessie, devenue plus tenace, donne une urine filamenteuse, avec un sédiment muqueux, ou bouche le conduit urinaire. Son acrimonie ou son défaut occasionne quelquefois tantôt une douloureuse rétention d’urine, et tantôt son incontinence ; quelquefois encore elle est la source de la formation du calcul.

Mais si la pierre s’engendre dans la vessie, son principe, pour l’ordinaire, se trouve dans les reins. Ensuite, ce calcul passant par les uretères dans la vessie, s’augmente par de nouvelles incrustations journalières. Sa génération doit être prévenue par les meilleurs moyens.

Si, par malheur, ces moyens et les remèdes n’ont pas pu détruire la pierre, il faut alors recourir à l’opération et au meilleur lithotomiste.

La vessie est souvent exposée à recevoir un flux d’humeurs viciées qui détermine une maladie, connue sous le nom de catharre de vessie, qui s’annonce toujours par des symptômes effrayans, et qui disparoît en abandonnant le mal aux soins de la nature. Hoffman est le premier qui a connu cette maladie : et après lui, Lieutaud, qui nous en a laissé une bonne description, dans son traité de Médecine Pratique. M. AMI.


VEULE. Ce mot s’applique aux branches, et souvent même à la tige d’un arbre. Dans le premier cas, il est presque le synonyme d’étiolé ; et dans le second, celui de rachitique. On nomme branche veule, celle dont l’écorce n’a point la couleur vive et animée que lui donneroit la libre circulation d’une sève abondante et bien élaborée. Un arbre mal planté, ou placé dans un terrain qui ne lui est pas propre, ne produit que des branches veules ; et les plantes semées trop près les unes des autres, et celles qui sont privées des rayons du soleil, et de la libre circulation de l’air, restent veules ou étiolées. Après avoir dégagé la branche veule de tous les obstacles extérieurs qui sembloient s’opposer à sa dilatation, à l’extension de son écorce, (moyen de guérison, qui ne peut même être employé utilement que pendant sa jeunesse) on mettra à découvert la racine qui lui correspond ; on tâchera de découvrir, dans le chevelu, les parties sèches ou moisies, qui vraisemblablement, s’y trouveront ; on les coupera jusqu’à la racine saine ; on défoncera le dessous de quelques décimètres ; on en tirera la terre, qui sera remplacée par de la terre neuve ou des gazons, pour le soutien desquels on aura placé au fond des tuileaux, ou quelques pierres de grosseur moyenne : cette dernière précaution laissera un libre passage à l’humidité et à la chaleur. Si la branche ne prend pas un nouvel essor dès le printemps suivant, il ne reste plus que de la soustraire entièrement, en la cou-