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sionnemens ; mais le demi-kilolitre contenant 500 litres ou environ 538 pintes de Paris, est très-propre à remplacer les queues, pipes, bottes, et autres gros tonneaux destinés au commerce des eaux-de-vie, cidre et autres liqueurs.


Poids.

Le Milligramme. Millième partie du gramme, répond à un cinquante-troisième de grain environ. Cette petite division n’est employée que dans les essais d’or et d’argent, ou dans les pesées très délicates.

Le Centigramme. Centième du gramme, environ un cinquième de grain. C’est la plus petite division dont on puisse avoir besoin dans le commerce, même dans celui de l’orfèvrerie.

Le décigramme. Dixième partie du gramme, environ deux grains.

Le Gramme. Poids d’un centimètre cube d’eau pure, environ dix-neuf grains.

Le décagramme. Poids de dix grammes.

L’hectogramme. Poids de cent grammes.

Le kilogramme. Poids de mille grammes, égal à un peu plus de deux livres.

Le kilogramme est le poids de l’eau pure contenue dans un litre. C’est l’unité nouvelle qui remplace la livre.

Le Myriagramme. Poids de dix mille grammes, égal à 26 livres environ. Cinq monogrammes équivalent à 102 livres, et diffèrent peu du quintal.

Le myriagramme et son double sont les poids en usage pour les grosses pesées


Monnoies.

Le centime. Centième partie du franc, équivaut à 2 deniers 43 centièmes (monnoie ancienne dite tournois).

Le décime. Dixième partie du franc, équivaut à 24 deniers 3 dixièmes.

Le franc. Unité des monnoies nouvelles, représentées par une pièce d’argent du poids de cinq grammes, au titre de neuf dixièmes de fin, et d’un dixième d’alliage. Le franc est à la livre tournois, comme 81 est à 80 : il surpasse la livre tournois de 3 deniers.

Telle est la nomenclature exacte des mesures républicaines, dont le générateur est le mètre, et le nombre dix le diviseur commun. Elles remplissent tous les besoins des arts, de l’agriculture et du commerce ; elles sont sans doute un des présens les plus précieux que les sciences exactes aient fait à l’homme en société. Mais quelque parfait que fût ce système, l’habitude des anciennes mesures, la nécessité d’étudier le calcul décimal, l’obligation, de chercher les rapports des mesures nouvelles avec celles qui avoient été jusque là en usage, afin de ne pas se tromper dans les transactions sociales ont causé quel qu’embarras dans les premiers momens où il étoit mis en activité. Attentif à lever toutes les difficultés qui pourroient naître de la multiplicité de ces calculs, le gouvernement a publié des tables de ces rapports, dont nous joignons ici les